Vos motivations : Je n'ai pas lu toute la saga, seulement Le Magicien, Le Silverthorn, Fille de l'Empire et Pair de l'Empire, mais j'ai dans l'idée de continuer. J'aime tellement ce bouquin que j'ai voulu essayer un RPG fait sur son thème et me voilà ici, en train d'écrire ma fiche de personnage.
Histoire / Biographie :
C'était le jour de Banapis dans la ville de Krondor. Tout le monde, dans le château, était réuni pour célébrer cette fête particulière où tout le monde prenait un an de plus. Pour cause des difficultés financières de l'Ouest, l'évènement n'était pas aussi pompeux qu'à son habitude, mais la joie remplaçait l'argent qui manquait. Il y avait un grand banquet, mais les aliments n'étaient pas aussi savoureux qu'autrefois et la quantité avait bien diminué. Les serviteurs faisaient de leur mieux pour servir tout le monde et les pages couraient dans tous les sens, pour porter les messages que s'envoyaient les nobles entre eux. Ces derniers étaient assis à différentes tables, signalant ainsi leur rangs. Autour de la table la plus grande et la plus éloignée des cuisines étaient assis le prince de Krondor, sa famille mais aussi ses invités d'honneur.
Un enfant ne prenait pas part aux festivités, il était assis à l'écart, caché dans une petite alcove soustraite aux regards de tous. Il portait de courts cheveux noirs et ses yeux d'un vert d'émeraude brûlait d'une grande détresse. Orphelin adopté par une vieille servante du château, il n'avait jamais attiré l'attention des autres enfants de son âge et se retrouvait donc seul pour Banapis. Mais il y avait autre chose, depuis qu'il était petit, sa mère par adoption avait toujours voulu se débarasser de lui, le mettre à l'écart, comme s'il avait la lèpre. Jusque là, il avait réussi à rester au château, mais aujourd'hui, c'était sa mère qui avait réussi : elle lui avait trouvé un travail chez un herboriste. Certes, l'herboriste était assez réputé, pour ses talents aussi bien que pour un mystérieuse folie, mais ce qui gênait l'enfant, c'était que la servante, sa mère, avait accompli son objectif premier qui datait d'une douzaine d'années (elle l'avait adopté à l'âge de deux mois, il y avait une rumeur comme quoi il était caché dans un panier à linge dont elle avait la charge). C'était une défaite morale et cela lui brûlait l'âme. L'enfant prendrait ses reponsabilités dès le lendemain : il irait en ville, chez l'herboriste en question avec les maigres affaires qu'il possédait, et emménagerait là-bas pour toute la durée de ses études. A la fin de ces dernières, il serait en âge d'ouvrir sa propre échoppe, mais pour cela, il faudrait de l'argent, et de l'argent, il doutait d'en avoir a ce moment là.
Cet enfant se nommait Whilhelm. Certains des autres gosses le surnommait l'Orphelin, l'Anonyme ou encore fils de l'Inconnu. Mais ce n'était pas tant les insultes qui pesait tant sur le jeune homme, c'était le fait de ne pas avoir d'affection, de ne pas avoir une mère et un ami pour qui il compte. C'était pour cette raison que Whilhelm s'était forgé une sorte de coeur de pierre. Une sorte de masque qui faisait penser qu'il ne ressentait rien, mais comme tous les bons masques, ils cachaient efficacement ce qu'il y avait en dessous.
A ses côtés, dans l'alcove, Whilhelm avait un sac -où étaient tassés son peu d'habits ainsi qu'une petite pierre d'une couleur argentée, qu'il considérait comme son porte bonheur- et une cape de voyage.
Demain, il partirait à l'herboristerie et deviendrait l'apprenti d'un herboriste. Deriière la défaite morale, Whilhelm se dit que ce ne serait peut-être pas si mal, ou en tout cas, au moins, que ça ne pourra jamais être pire.
Le jeune homme ferma les paupières et il se sentit succombé à la fatigue. Il dormit d'un sommeil léger, ponctué de rêves désagréables où il voyait des plantes, des décoctions, des soins et aussi, des maladies. Il entendait presque une voix murmurer dans sa tête "La différence entre un poison et un médicament est très mince : Tout repose sur le dosage".
Joyeux Banapis.
-Ha bon dieu ! C'est pas une boisson pour soigner le rhume ça ! Ca pourrait presque tuer un cheval tellement il me paraît nocif ! rouspéta le maître herboriste.
Comme toujours, Whilhelm ne chercha pas a répondre à son professeur et commença à créer une nouvelle décoction en espérant que celle-là, serait plus efficace que la dernière. Son maître le laissa en lui disant qu'il pourrait le trouver dans son bureau si jamais il faisait quelque chose de bien.
Whilhelm savait quelle chance il avait, car son maître n'avait pas pris d'apprenti depuis des années. Mais ce vieil homme aux cheveux hirsutes poivre et sel et aux lunettes a verres ronds était un professeur loin d'être tolérant et il se justifiait avec une de ses devises préférées : "si l'on est pas rude avec un apprenti, il ne risque pas de parvenir à de bons résultats !". Et donc, chaque jours de la semaine, le jeune homme se faisait crier dessus comme un vulgaire mendiant à chaque erreur. Lorsqu'il faisait quelque chose de bien, le façon de faire des compliments de son maîtres était de ne pas lui faire de remarques négatives.
Cela faisait un an que Whilhelm suivait son appentissage et il s'améliorait lentement mais sûrement. Sa connaissance en herbes médécinales devenait de plus en plus grandes. Il avait travaillé sa mémoire pendant un an et maintenant, son professeur lui apprenait la façon de faire une potion et comment calculer les auqntités pour ne pas tuer son patient. Car, comme le disait souvent son maître : "La différence entre un poison et un médicament est très mince : Tout repose sur le dosage". C'est pour quoi le jeune garçon travaillait bien et avec minutie : il ne désirait pas avoir de mort sur la conscience.
Ce jour-ci, Whilhelm travaillait sur une potion qui avait pour but de soigner le rhume. Effectivement, ce n'était pas très glorieux, mais comment peut-on espérer sauver une vie si l'on ne sait même pas soigner un simple rhume lorsque l'on est herboriste.
Le jeune garçon soupira et se remit au travail.
Deux ans venaient de passer depuis que le jeune garçon apprenait à créer des potions et il avait aujourd'hui une quinzaines d'années. Maintenant, il maîtrisait parfaitement les notions de quantités et il connaissait par coeur les plantes nécessaires pour effectuer près de deux cents médicaments. C'était un élève de grand talent, comme-ci il avait toujours été destiné à ce métier, mais comme tout apprentis, il avait encore beaucoup de chemins à parcourir. Depuis quelque semaines, son professeur lui apprenait les maigres différences entre le médicament et le poison, de quelle plante on devait plus user dans une décoction pour tuer un patient, afin que le jeune homme ne puisse jamais faire d'erreur. Whilhelm était presque entièrement satisfait de tout cela, mais il sentait qu'au fond de lui, quelque chose manquait, il sentait qu'il pouvait faire quelque chose d'aussi utile que sauver des vies avec ces connaissances ! Seulement une sorte de blocage mental, comme si son cerveau ne voulait pas le laisser pénétrer dans cette partie là de sa tête, l'empêchait de réussir à savoir ce que c'était.
Whilhelm avait maintenant dix-sept ans. Son maître l'avait convoqué dans son bureau et lorsqu'il l'avait fait, son air avait été très sérieux (en tout cas plus que d'habitude), ce qui pertuba le jeune homme et le fit réfléchir : que se passait-il. Pendant une heure, il attendit, repassant en boucles les derniers évènements du mois, ce demandant s'il avait fait quelque chose, mais rien ne lui vint à l'esprit. Ca ne devait pas être cela !
Alors il se décida a patienter et rumina seul dans son coin. Puis vint l'heure du rendez-vous. Le se hâta dans toute la boutique avant de s'arrêter devant la salle réservée à son maître. Il frappa à la porte de bois.
-Entre, Whilhelm ! lui ordonna la voix maintenant chevrotante de son maître.
Le jeune homme obtempéra et entra dans la salle.
Les murs étaient faits de bois sombre, contrairement au plancher, lui, qui était fait d'un bois plus clair. Le mobilier du bureau de son maître était constitué de deux grandes bibliothèques, de son bureau, d'un lit et de deux chaises -une deriière le bureau et une devant.
L'herboriste fit signe au garçon de prendre place et Whilhelm s'assit sur la chaise en face du bureau. Alors il décida de prendre la parole et demanda :
-Vous m'avez demandé de venir maître ?
-Oui jeune homme. Sais-tu pourquoi je suis souvent absent et pourquoi beaucoups de nobles défile dans ma boutique ?
-A vrai maître, je me suis rarement posé la question et je n'y encore jamais trouvé de réponse claire et précise.
-Désires-tu connaître la vrai réponse, Whilhelm ?
Le jeune homme de dix-sept ans, surpris de la tournure que prenait la conversation, ne put que faire un hochement de tête hésitant.
-Je t'ai souvent répéter que la barrière était très mince entre un médicament et un poison. Les nobles le savent. Alors ils viennent souvent me voir, soit me demandant de leur fournir un poison sous forme de médicament, soit il me demande de l'administrer moi même. Les nobles se font la guerre, amassant les restes d'une guerre terrible, et je suis leur obligé. Leur main. En échange de mes services, ils me paient. Bien sûr il y a toujours des gens qui viennent me voir pour soigner, ce que je fais d'ailleurs ! Mais à vrai dire, je tire autant de satisfaction à tuer qu'à soigner. Me comprends-tu, Whilhelm ?
Le jeune homme ne put cacher un profond désapointement. Il était troublé par de nombreuses émotions différentes. Peur. Envie. Indécision. Compréhension. Soulagement. Affolement... Compréhension ? Soulagement ? C'est à ce moment là qu'il comprit la cause de son blocage : Whilhelm savait qu'il pouvait aussi bien tuer que soigner avec ses connaissances, et il le voulait ! Pas seulement pour l'argent, non ! Pour la satisfaction. Savoir qu'il détenait le choix de vie ou de mort d'une personne que lui choisirait. Savoir qu'il pouvait accepter ou refuser un contrat selon son bon vouloir. Il pouvait imposer ses conditions. Il avait un moyen de détruire ceux qui représentaient un danger pour Krondor. Il avait la possibilité de devenir quelqu'un ! Lui ! Orphelin adopté par une servante et herboriste ! Lui, pourrait aider la ville de Krondor !
-Oui, je vous comprend maître.
Un large sourire éclaira le visage de l'herboriste et une lueur de malice presque enfantine alluma son regard.
-Et désires-tu que je t'enseignes à devenir un Assassin. Un vrai ?
Ce fut au tour de Whilhelm d'avoir un large sourire qui illumine son visage.
-Oui maître.
-Ne m'appelles plus ainsi dorénavent. Apelles-moi par mon prénom : Karvin.
A ce moment là, Whilhelm sur pourquoi certains (beaucoup de gens) prétendaient qu'il était fou, seulement lui, pensait le contraire de son maître. Lui, pensait que son professeur, Karvin, était parfaitement sain d'esprit.
Depuis trois, Karvin avait enseigné à son apprenti toutes sortes de techniques de combat : le combat à main nu, celui avec des dagues, des épées, des haches, des lances... (sauf celui à l'arbalète, mais cela importait peu). Aujourd'hui, c'était le premier vrai contrat de Whilhelm : il devait assassiner un noble qui avait offenser un de ses ennemis, et s'il y avait un témoin, le tuer.
Il se sentait invincible. Il y avait à nouveau cette sentation. Celle de détenir le pouvoir de vie ou de mort sur une personne. C'était si... Enivrant !
Ce jour-là, le noble faisait une ballade à cheval auprès d'une rivière à fort courant. Venant d'une famille pas très importante et étant un troisième fils, il était seulement accompagné par un soldat. Ce dernier avait une grande allure et était fortement batî.
Whilhelm passa à l'action : il sauta de l'arbre où il s'était dissimulé, courut vers les deux hommes et sauta sur le soldat. Celui-ci, pris par surprise, tomba directement et reçut une pierre sur la tête, ce qui l'assoma, avant d'avoir pu se relever.
Le jeune assassin se tourna vers le noble. Ce dernier commençait à courir et Whilhelm le poursuivit. Une fois assez près, il sortir un couteau de lancer et le planta dans le cou du noble, qui tomba à terre, mort.
Whilhelm récupéra son couteau et retourna à l'endroit où il avait assomé le garde qui... n'y était plus !
Le jeune assassin se sentit soulevé du sol puis projeté contre un arbre. Se relevant avec mal, Whilhelm eut sous ses yeux un des enfants qui étaient avec lui autrefois, dans le château de Krondor.
La haine qu'il avait apprivoisé lorsqu'il avait été mit à l'écart ne ressurgit pas. Non. Elle avait disparu. Aujourd'hui, Whilhelm répugnait à tuer un homme qui le liait à ce qu'il avait été.
Ce fut la seule raison pour laquelle il fuit alors ce jour-là.
Lorsqu'il fut rentré et qu'il eut raconté cette histoire à son maître, celui-ci entra dans une rage incroyable.
-Pauvre sot ! lança-t-il, Maintenant ce garde en vie va allez raconté cette histoire au père de ce noble qui va s'empresser d'essayer de nous tuer. Car, lui aussi, a déjà louer nos services et sait que c'est nous qui avons fait cela ! Et que crois-tu qu'il fasse ? Nous sommes à Krondor et quelle est la meilleur façon de tuer un tueur solitaire ici ? Le dénoncer à ses rivales ! Le noble va mettre au courant les Moqueurs et les Frères de Faucons et ces derniers vont s'empresser de nous tuer. Simple, efficace.
L'esprit de Whilhelm était en ébullition. "Quel con !!!!!!" Il pensa à des milliers de façon de réparer son erreur mais il n'y en avait aucune. Il voulut retourner dans le passé mais il ne le pouvait pas ! Non, il avait merdé et il avait mis sa vie et celle de son maître en danger en faisant cela.
-Sort d'ici, je vais mettre mon or en sureté dans le seul endroit où il peut l'être dans cette boutique !
Whilhelm savait quel était cet endroit... Il s'empressa de sortir et pénétra dans sa propre chambre. Il se drappa de sa cape et attendit, armes au poing.
Ce fut la nuit même que le massacre se passa. Il était tard le soir (ou tôt le matin) quand Whilhelm entendit les premières lames s'entrechoqué. Des Frères de Faucons. Seuls eux avaient pu agir avec autant de rapidité, arriver sans faire de bruit et tenir autant de temps contre son maître. Soudain les bruits de lames s'arrêtèrent et Whilhelm sortit de sa transe. Personne ne fouilla dans la maison. Personne ne chercha à venir chercher dans sa chambre.
Après avoir passé une heure d'attente interminable, le jeune assassin se leva, parcourut de crampes.
Il parcourut le couloir lentement, comme un possédé et, lorsqu'il entra dans le bureau de son maître, il fut choqué par ce qu'il y vit. Son professeur, tailladé de partout par toutes sortes de lames, pendu au plafond. Il avança et vit une lettre sur le bureau. Il la prit et lut rapidement le contenu : "Aucun rival nest toléré à Krondor". Whilhelm tomba a genoux et poussa un long cri rageur, comme si un démon lui brûlait les tréfonds de son âme.
Pourquoi ils ne l'avaient pas tuer ? N'avait il pas eu connaissance de son existence ? Toutes sortes de questions tournoyaient dans sa tête tandis qu'il frappait le sol ensenglanté de ses poings.
Soudain il arrêta et se revit petit.
Le coeur de pierre. Son masque. Son apparence extérieure. Lui.
Sans qu'aucune larme ne coule il descendit l'herboristerie et entra dans la serre. Toutes les plantes étaient contenus dans des pots et sous chacuns de ces derniers on pouvait remarquer des petites cavités de verres en formes de boules. Passant de pots en pots, il les retira. Il y en avait trop pour qu'il puisse les compter.
Les économies de son maître. Il l'avait acquis lors de tous ses contrats et, comme il n'était pas trop dépensier, il avait une grande quantité d'argent.
Dedans étaient enfermés tout l'or de son maître.
Il enferma toutes les boules de verres dans un seul sac de voyage. Il s'approcha de la sortir et, avant de partir, il pensa à une chose. Il répendit de l'huile partour dans la serre, il alluma un morceau de bois et jeta ce dernier dans la serre.
Il repartit vers la sortie, attrapa son sac et, avant de passer le seuil de la porte, il pensa : "Cher maître, je vous offre votre bûcher funéraire. Brulez avec vos plantes. Je n'oublierais jamais que je vous dois tout. Au revoir. Pardon".
Les trois années suivantes furent seulement remplies par un voyage jusqu'à Rillanon ou il construisit sa propre herboristerie grâce à l'or de son maître, et même après cela, il lui en restait encore beaucoups. Avec ce grand laps de temps, le jeune homme avait déjà commencé à se forger une réputation chez les nobles et quelques contrats sans importance lui venait de temps en temps. Jamais il ne s'était douté de tout le travail que Karvin avait dû accomplir pour en arrivé là où il était, avant de mourrir. Mais dorénavent, Whilhelm avait appris la discrétion et savait que la minutie n'était pas négligeable, et encore moins les sentiments.