Une douce matinée se lève à Krondor.

Un doux rayon de soleil s’infiltra à travers les rideaux sombres soigneusement brodés, pour aller se déposer sur la joue de la jeune femme paisiblement endormie. Ses cheveux d’or étaient étalés en éventail sur les oreillers de satin bleu turquoise.
Briseis se réveilla dans un battement de cils aveuglé. Un petit soupir s’échappa de ses lèvres vermeilles et son corps halé se courba gracieusement pour s’asseoir. Ses petits poings d’aspect faibles et graciles frottèrent ses yeux en amande qui avaient du mal à s’ouvrir.
Au bout d’un certain temps, des petits pieds hésitants se posèrent sur le sol et Briseis se leva de son majestueux lit à baldaquin en bois de cerisier pour se diriger vers les rideaux pourpres qu’elle ouvrit d’un coup sec. Le soleil illumina soudainement la pièce et la jeune femme fut obligée de fermer ses yeux pâles. Après s’être habituée à la lumière vive, elle souleva ses paupières lourdes de sommeil.

Briseis poussa le lourd battant de la porte sculptée qui donnait sur un grand bassin. La jeune femme s’arrêta devant le bac qui venait d’être remplit d’eau chaude parfumée à la rose et elle y plongea une de ses mains pour vérifier la température. Un frisson la parcourut. Sa chemise de nuit en soie blanche tomba sur le sol marbré. Petit à petit son corps traversa la surface trouble de l’eau.
Briseis s’allongea dans le bassin et elle attacha ses cheveux blonds avec une pince vernie pour qu’ils ne puissent être mouillés, mais plusieurs mèches tombèrent sur ses épaules et percèrent la surface de l’eau.

Le temps s’écoula et l’eau devint trop froide pour le corps fragile de Briseis. La jeune femme se leva et sortit en grelottant du bassin. Elle se frictionna rapidement avec une serviette moelleuse couleur émeraude.
Briseis enfila rapidement une robe complexe de jupons de soie, de satin et de mousseline roses et violets. Ainsi prête , elle sortit de sa chambre baignée de lumière pour entrer dans le vaste couloir.
La maison était vide car son père adoptif était partit vendre elle ne savait quelles marchandises elle ne savait où.

Briseis sortit sur le perron et elle referma la porte d’entrée derrière elle. La jeune femme descendit les quelques marches qui la séparaient de la rue et elle s’engagea d’un pas vif sur la chaussée. Brise se dirigea donc vers le marché où elle voulait faire plusieurs petites acquisitions.

Briseis s’engagea entre les nombreux marchands qui criaient pour attirer la clientèle et les futurs acheteurs. La jeune femme marchait tout en observant ce tapage qui lui était à présent familier. Lorsqu’elle était arrivée à Krondor elle avait été un peu effrayé par tant de turbulence mais maintenant elle s’y promenait volontiers.

Briseis s’arrêta devant un marchand de bijoux. Le vendeur commença aussitôt à l’engloutir de compliments sur les marchandises présentées. Elle finit par acheter un collier assez simple et comportant juste un petit pendentif, un rubis taillé en rond.

Après son acquisition, qu’elle accrocha à son cou, Briseis reprit son errance.

Invité

Les derniers jours avaient été éprouvants. Peut-être même un peu trop pour le jeune garder qui était habitué à plus de calme, plus de sérénité. Et, d'après ce qu'il avait pu entendre par-ci par-là, toute cette agitation n'était pas prête de se terminer... Pourquoi? Il n'en savait strictement rien. Depuis l'incident dans la prison, on le prenait un peu pour un bon à rien, même si tout cela se faisait par sous-entendu et non directement, et il était toujours le dernier informé des événements marquants... Quand bien évidemment il était informé de quelque chose, ce qui était plus que rare en ces temps troublés.

Mais, si c'était possible, c'était Lans qui était encore plus troublés. Il n'arrivait pas à se pardonner la faute qu'il avait commise en service, faute qui ne lui ressemblait d'ailleurs pas. Ses supérieurs n'avaient pas manqués de le lui rappeler à plusieurs reprises. D'humeur sombre, Lans commençait sérieusement à remettre en question ses aspirations à devenir sergent. Cet incident pouvait en effet très bien lui avoir coûté sa carrière... Et, au lieu de se mettre en colère, Lans n'en était que plus triste, plus morose.

Tellement morose qu'il n'avait pas hésité, en ce jour ensoleillé, à aller faire quelques courses vaines au marché, essayant de trouver un cadeau pour une de ses amie. En fait d'amie, c'était la fiancée de son meilleur ami,Martin. Non pas qu'il la courtisait, sous le nez de son ami, mais juste que c'était une jeune fille qui avait été toujours été très gentille avec lui et, pour son dix-huitième anniversaire, il voulait lui offrir quelque chose en remerciement.

Flânant entre les échoppes, il restait indécis. Il n'avait jamais acheter de cadeau à quelqu'un, et encore moins à une jeune fille. Que pouvait-il bien trouver pour l'occasion, qui fasse parfaitement l'affaire? Lans n'en savait rien et, à voir sa mine de chien battu, il n'était pas près de savoir ce qu'il allait lui offrir.

S'arrêtant tour à tour devant les échoppes de tissus, gourmandises, fleurs et autres bijoux, il n'arrivait à faire son choix parmi toute l'opulence dont pouvaient faire preuve les marchands. Il y avait trop devant ses yeux... Il ne pouvait faire son choix.

Devant une échoppe de bijoux, il remarqua une jeune fille blonde fort séduisante. Il la remarqua pour la simple et bonne raison qu'elle ressemblait fort à son amie et que, pendant quelques secondes, il crût que c'était elle. Mais lorsqu'il peut apercevoir son visage, il se rendit compte que la jeune femme était bien plus belle que son ami... Et semblait, sans nul doute, bien plus fortuné. Comme pour confirmer son soupçon, la jeune femme acheta un collier qui paraissait coûter une coquette somme. De loin, le bijou lui paraissait élégant, sans être trop tape-à-l'oeil. Voilà donc ce qui pourrait convenir à sa jeune amie ! Des pendants d'oreille ! Ce genre de bijoux n'était pas vraiment signe d'une cours quelconque. Non, c'était un cadeau tout à fait innocent... Ou, tout du moins, le pensait Lans.

Une idée folle lui traversa l'esprit. Plutôt que de demander au marchand... Il pourrait demander à la jeune femme. Il s'approcha, ouvrit la bouche pour l'interpeller... Et la referma sans avoir dit la moindre chose. Il se sentait stupide ! Pourquoi aller demander conseil à une inconnue? Tout simplement parce qu'elle lui rappelait son amie et qu'elle pouvait peut-être avoir les mêmes goûts? Ridicule ! Absolument ridicule !

Penaud, Lans tourna les talons, espérant que la jeune fille n'aurait pas remarqué son pitoyable manège. Il ne manquait plus qu'il se fasse ridiculiser par un fille qui pourrait limite passer pour sa fille. Non, vraiment, ces derniers temps, il avait l'esprit totalement à l'ouest.

Il entreprit de chercher un cadeau par soi-même.

Briseis s’écarta de l’échoppe du marchand de bijoux après son achat. La jeune fille venait d’acquérir un joli collier avec un simple rubis en pendentif, qu’elle avait attaché à son cou gracile.
Brise passa le doigt sur la petite pierre rouge parfaitement taillée qui scintillait au soleil, puis elle leva la tête en lâchant le collier pour le laisser retomber à son cou.

Briseis aperçut un jeune homme, qu’elle reconnue comme un garde grâce à son uniforme, qui déambulait dans le marché complètement perdu. La jeune fille remarqua que le regard du garde se posa sur le marchand de bijoux et il sembla avoir une idée …. idée qui partit bien vite sembla t-il.

Briseis détourna le regard un instant trouvant indécent de fixer ainsi un inconnu. Un inconnu bien plus âgé qu’elle en plus. Pourtant la jeune fille fixa de nouveau le garde car elle sentait son regard lui brûlait le dos. Elle s’aperçut alors que le jeune homme la regardait et semblait hésiter à lui adresser la parole . Finalement il ne le fit pas et se détourna pour continuer à marché sans but.

Briseis fronça ses sourcils un bref instant avant de décider que le garde était tout simplement trop timide pour l’aborder. La jeune fille s’avança donc vers le jeune homme pour lui demander qu’est-ce qu’il n’avait oser dire :

« Excusez moi, garde. Je vous ai aperçut vous diriger vers moi et hésiter à me parler …. La jeune fille marqua un temps d’arrêt avant de continuer. Je me demandais simplement qu’est-ce que vous vouliez me demander. »

Briseis lui adressa un petit sourire timide, se demandant si elle n’aurait pas dû continuer ses courses tranquillement en se mêlant de ses affaires. Brise se mordit la lèvre inférieure et fixa le sol d’un air un peu gêné. Elle détestait lorsqu’elle prenait des initiatives pas toujours recommandées.

Voyant que le jeune homme restait silencieux, Briseis releva la tête et lui adressa un sourire d’excuse.

« Je suis navrée, garde. Balbutia t-elle doucement. Veuillez m’excuser. »

Briseis se détourna en maudissant sa curiosité naturelle bien trop présente à son goût. La jeune fille replaça une de ses mèches de cheveux or derrière son oreille tout en continuant de s’éloigner du garde.

Invité

Lans ne remarqua qu'un peu tard que, finalement, la jeune blonde l'avait bel et bien remarqué. Pour tout dire, il ne le remarqua que lorsqu'elle vient l'apostropher. Le titre qu'elle lui donna le mit mal à l'aise, car il lui fit prendre conscience que, malgré ses efforts, il n'était pas complètement sorti sans son uniforme. Combien de personne, ainsi, avait pu croire qu'il était en train de patrouiller, alors qu'en fait, il se promenait juste? Cela le mettait mal à l'aise...

Mais, ce qui lui fit tenir sa langue, ce fut l'étrange ressemblance entre la jeune femme et son amie. Certes, il n'y avait aucune doute possible : les deux jeunes femmes ne se ressemblaient pas comme deux gouttes d'eau. Mais pari-ci, par-là, Lans retrouvait un détail qu'il avait remarqué sur le visage angélique de son amie. Cela, plus la surprise de se voir interpeller par ce petit bout de fille... Il en perdit ses mots et resta muet, devant elle, comme un imbécile.

Ce ne fut qu'une fois que la jeune fille se fut excusée et ait tourné les talons qu'il sembla retrouver un peu de vie. Secouant la tête, comme pour chasser quelque rêve, il trottina à sa hauteur.
"C'est à moi de m'excuser, mademoiselle, d'être resté sans esquisser le moindre mouvement devant vous. Mais voyez-vous, j'ai été frappé par votre ressemblance avec l'une de mes amies... C'est d'ailleurs cela qui m'a incité à vouloir venir vous parler. Je vous prie donc d'accepter mes excuses si mon comportement vous a gêné d'une quelconque manière que ce soit."

D'où lui venait donc cet air emprunté, et ce vocabulaire de courtisant? Il était certain que, si Martin était là, il n'aurait pas manqué de s'esclaffer à grand bruit, et de se moquer de lui. Après tout, il y avait matière à, vu la réaction de Lans. Il se sentait un peu stupide d'avoir parlé de la sorte.

Lans fit signe à la jeune fille de continuer à marcher, un garde et une jolie fille discutant au milieu du marché, cela ne pouvait qu'entraîner des ragots dont Lans ne voulait aucunement.
"Pour tout vous dire, mademoiselle, je pensais que vous pourriez peut-être m'aidé. Je cherche un cadeau pour une amie et lorsque je vous ai vu choisir ce bijou vraiment joli, je me suis dit que peut-être, vous accepteriez de me donner quelques conseils."
Conscient que sa demande était tout sauf banal, il s'empressa bien vite d'ajouter :
"Enfin, bien évidemment, c'est seulement si vous le souhaitez, je ne voudrais pas vous importuner plus !"

Et, sans savoir pourquoi, il ajouta :
"Au fait, appelez moi Lans, je ne suis pas en service ce matin. Inutile de me donner du 'garde'."
Il eut un petit sourire, pour essayer de détendre l'atmosphère.

Briseis secoua ses longs cheveux blonds dans un soupir. Pourquoi fallait-il toujours qu’elle se fasse remarquer ? La jeune femme essaya de chasser le rouge qui lui était monté aux joues devant l’absence de réaction du garde.

Briseis s’arrêta de marcher entre les commerçants lorsque le jeune homme qu’elle avait abordé peu avant l’interpella. La jeune femme se retourna en fixant ses mains d’un air gêné. Puis le garde expliqua son manque de réaction et Brise leva la tête pour lui adresser un sourire timide. Sourire qui se transforma en petit air surpris lorsqu’il lui expliqua qu’elle ressemblait fortement à une personne de sa connaissance.

Briseis lui adressa de nouveau un joli sourire tout en appréciant la formulation de ses phrases et son vocabulaire de goût.

« J’accepte volontiers vos excuses, monsieur. Je comprends parfaitement que cette ressemblance qui semble exister entre votre amie et moi même ai put vous troubler et que la surprise du à cette ressemblance ai put vous en couper la parole. »

Briseis continua de marcher en présence du jeune garde à la suite du signe de celui-ci. La jeune femme observa d’un œil distrait les vendeurs ambulants qui criaient pour attirer leur attention sur leur passage. Lorsque le jeune homme lui dit enfin pourquoi il avait voulu l’aborder devant le marchand de bijoux, elle tourna son regard vers lui en souriant. Son sourire s’accentua lorsque le garde rajouta brièvement qu’il n’accepterait son aide que si elle le souhaitait.

Briseis allait lui répondre lorsque le jeune homme reprit la parole pour se nommer et lui signaler que le nom de « garde » n’était pas obliger de lui être attribué. Suite à cette remarque la jeune femme piqua un léger fard puis elle prit la parole après avoir repris contenance.

« Je vous aiderez avec plaisir … Lans, ajouta elle après une petite hésitation. Cela ne me dérange pas de vous portez assistance dans votre … quête, dit-elle dans un éclat de rire. »

Briseis passa son bras sous celui de Lans tout en continuant de marcher entre les échoppes.

« Dites moi, savez vous si votre amie apprécierez plutôt un bijou ou toute autre chose ? Questionna la jeune fille tout en marchant. »

Briseis leva son regard sur le jeune homme pour voir si son attitude était déplacée ou non. Sûrement. Mais la jeune femme n’arrivait jamais à rester bien longtemps comme il faudrait qu’elle soit.

Invité

Lans rendit le sourire à Briseis lorsque celle-ci accepta ses excuses. Ouf, on était passé pas loin de la catastrophe. Comment aurait-il réagi si la jeune demoiselle s'était contentée de lui asséner une gifle retentissante? Certes, à la voir, ce n'était pas le genre de comportement que l'on pouvait attendre d'une jeune fille à l'apparence si délicate mais... se faire ainsi apostropher... Quand cela ne plaisait pas, cela ne plaisait pas, un point c'est tout.

"Merci beaucoup, mademoiselle, de bien vouloir m'aider dans cette petite quête ! Vous me semblez être une personne de goût et je suis certaine qu'avec votre aide, je vais trouver mon bonheur et ravir, par la même occasion, mon amie." lui répondit-il tout sourire. Heureusement que toute l’histoire se goupillait ainsi. Certes, Lans était habitué à des refus, et même pour des demandes moindres que celle-ci. Mais se voir refuser ce que l’on demande lorsqu’on est en privé, c’est une chose. En public… cela devient tout de suite gênant, et encore plus par rapport à sa position.

Lorsque la jeune fille lui passa le bras sous le sien, il fut un instant tenté de se dégager. Pourquoi faisait-elle une chose pareille ? Cela ne la dérangeait donc pas de s’afficher aussi clairement avec un homme d’au moins dix ans son aîné ? Apparemment pas ! Et bien… Lans décida alors que cela ne le dérangerait pas non plus. Après tout, ce geste avait un côté innocent et… ce contact rapproché avec la jeune fille lui plaisait bien. Pour la première fois de sa vie, il avait un peu l’impression de jouer les grands frères. C’était une sensation qu’il trouvait très agréable.

Néanmoins, il ne s’attarda pas trop sur ce geste, car la jeune fille lui avait posé une question. Question auquel il s’efforça de répondre avec le plus de clarté possible.
"Et bien... J'avoue que je ne sais pas trop. Voyez-vous, la situation est délicate. Mon amie est en effet engagée avec mon meilleur ami et, en lui faisant ce petit présent - pour son anniversaire - je ne voudrais pas avoir l'air de la courtiser, ou quoi que ce soit d'autre. Lorsque je vous ai vu choisir ce joli collier, je me suis dit que des pendants d'oreilles pourraient lui plaire, et ne faisait pas un cadeau trop personnel... Néanmoins, j'ai bien peur qu'un bijou soit de toute façon un cadeau personnel. Mais de là à me résigner à lui acheter un simple bouquet de fleurs... Vous comprenez mon embarras et mon hésitation?"

Lans n'avait pas voulu avancer le problème de l'argent mais il espéra que la jeune fille se révélerait assez intelligente pour ne pas lui conseiller des cadeaux hors de prix. Quelle honte s'il devait avouer devant elle ses pauvres moyens !

[Désolée pour le retard, je suis un peu occupée ces temps ci.]

Briseis continuait d’afficher un joli sourire joyeux. Sourire qu’elle abordait régulièrement et qui faisait de la jeune fille une compagne charmante et souvent bien acceptée.

Brise releva la tête et observa Lans qui semblait hésiter à la suite du geste amical et parfaitement innocent de la jeune fille. Il finit par l’accepter et décida sûrement que le commérages ne le dérangeaient pas. De toute façon qu’est-ce que les gens pourraient bien dire ? Il n’y avait absolument rien à dire.

« Mais je vous en prie ! S’exclama Briseis d’un ton joyeux. Vous aidez me fait très plaisir. Puis elle éclata de rire à la remarque du jeune homme. Je ne suis pas certaine d’avoir très bon goût comme vous le dites, mais votre amie appréciera peut être, je l’espère en tout cas. »

Briseis secoua délicatement la tête et ses longs cheveux ors suivirent le mouvement. La jeune fille passa la main dedans pour les remettre en ordre, après ce petit mouvement d’exubérance.

Brise, toujours souriante évidemment, capta le regard du jeune garde qui avait l’air indécis à propos de la question que la jeune fille venait de poser. Un peu trop complexe il semblerait. Mais Lans y répondit tout de même avec précision, ce qui laissait à penser qu’il s’était déjà penché sur la question.

Briseis comprit aussitôt après, qu’il eut répondu, pourquoi il était aussi hésitant sur le cadeau de son amie. En effet cela serait désastreux si le meilleur ami en question pensait que Lans courtisait la jeune femme devant son ami.
Brise trouvait que l’idée du jeune garde pour des pendants d’oreilles était excellente. Un tel cadeau ne pouvait rien laisser sous-entendre et personne ne verrait le mal là où il ne l’est pas.

« Je trouve que des pendants d’oreilles seraient un merveilleux cadeaux pour votre amie, commença Briseis avec enthousiasme. Votre meilleur ami ne pourra vous prendre en faute d’un tort que vous n’avez pas commis, cela est certain, ajouta t-elle en souriant gaiement. »

Briseis se posa alors la question concernant les goûts de l’amie en question. Brise avait peut être bon goût elle ne pouvait deviner se qui ferait plaisir à l’amie du jeune garde.

« Dites moi, votre amie est plutôt discrète ou, au contraire, aime à attirer l’attention ? Questionna Briseis. »

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Lans ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement lorsque la jeune fille lui assura que des pendants d'oreille feraient un excellent cadeau. De plus, elle semblait avoir parfaitement compris le problème. Ce qui signifiait qu'elle ne répondait pas juste pour le flatter ni pour lui faire plaisir, mais parce qu'elle pensait exactement la même chose que lui.
*Finalement* pensa le jeune garde, assez fier de lui, *on dirait que je n'ai pas toujours des mauvaises idées.*

Bien évidemment, cette petite remarque légère lui rappela l'énorme erreur qu'il avait commise quelques jours plus tôt... Mais il décida de ne pas y penser. Il n'était pas question de gâcher une journée qui semblait si bien commencer !

Réfléchissait rapidement, essayant de mettre en ordre ses idées, il finit par répondre à Briseis :
"Je ne suis pas certaine que mon amie aime les choses extravagantes, même si je suis persuadé que toutes les femmes aiment toutes attirer plus ou moins l'attention."
Soudain conscient de sa maladresse, il ne peut s'empêcher de rougir, tout en bredouillant de vagues excuses :
"Je voulais dire... Enfin, je ne voulais pas insinuer que... Je ne porte pas de jugement, voyez-vous..."

Se rendant compte qu'il s'enfonçait de plus en plus, et qu'on n'était pas loin du désastre total, il inspira un grand coup et décida d'adresser comme excuses à la jeune fille un petit sourire contrit.

Lui laissant quelques secondes de répit, il finit par enchaîner, bien décidé à ne pas laisser sa gaffe gâcher cette matinée :
"Comme je vous l'ai expliqué, mon amie est déjà engagée avec quelqu'un d'autre. Je pense donc qu'un cadeau trop ostentatoire signifierait clairement qu'elle est courtisée par quelqu'un d'autre. Des pendants d'oreille simples, mais élégants devraient ainsi suffire, je pense."
Encore une fois, il ne mentionna pas qu'un cadeau trop important risquait également de coûter très cher. Il était assez intelligent pour savoir que la simplicité valait, la plupart du temps, beaucoup moins d'argent que la complexité.

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