Rencontre guère agréable

Arusha pénétra dans la cité de Kesh la tête baissée et les gardes ne virent pas son visage, même si l'un des Chien-Soldats le regarda d'un drôle d'air. Le jeune homme espéra qu'il n'était pas un de ceux qu'il avait "rencontrés" la dernière fois.
Arusha traversa la cité à pied, car le faire à cheval relevait pour lui du suicide. Les rues étaient bondés, comme d'habitude. Des milliers de personnes se massait dans les souks. Il y avait tellement de monde que cela relevait presque de l'impossible. Mais Arusha, qui avait vécu vingt ans dans cette cité, ne s'en formalisa pas. Rapidement, le nombres de badaus diminua tandis qu'il prenait la direction du quartier militaire.
Le jeune Ashuntai cessa de respirer en passant à côté du bâtiment abritant les légendaires Izmalis. Il accéléra le pas tout en ayant l'air détendu : si jamais il se faisait prendre, la mort serait pour lui la seule alternative. Il été exilé à vie de l'Empire de Kesh et avait assassiné un Izmali, ainsi que trois Chien-Soldats. Il était exilé et traitre !

Arusha passa le bâtiment noir et tourna vers la droite, se rapprochant ainsi du palais, et de sa destination. Au moment où l'Ashuntai arrivait en vue de la large cour où dormaient et s'entraînaient ses frères, les Ashuntais, il tomba nez à nez avec une patrouille de légionnaires. Le jeune homme se tendit mais s'avança résolument, en cherchant par tout les moyens de cacher son visage. Mais son coeur cessa soudainement de battre quand ses yeux rencontrèrent ceux du capitaine de patrouille.
"Kiryos" ne put-il s'empêcher de souffler.
Arusha s'arrêta et approcha sans même y penser sa main de la poignée d'un de ses sabres. Il était improbable que Kiryos ne l'ai pas reconnu.
Cependant, il retint son geste, sachant qu'un combat ici, face à sept soldats de la légion d'Overn, la meilleure unité de Kesh, et au beau milieu du quartier des soldats, serait impensable.
Son regard soutint cependant le regard du capitaine qui s'approchait avec ses hommes.

Ce n'était pas une patrouille qui arriva sur l'Ashuntai, mais les hommes de Kiryos qui s'en étaient tirés vivants du combat du Jal-Pur. Tous connaissaient le visage de l'homme qui les avaient combattus, et qui leurs avait valu les remontrances terribles des généraux keshian, pour avoir perdu autant d'hommes et un izmali.
Kyrios en particulier, avait frôlé l'execution. Il était responsable de ses hommes et de l'Izmali qu'il devait protéger. Et ses supérieurs étaient décidés à lui faire payer sa défaite. Seul ses succès et faits d'armes purent lui sauver la vie. Mais sa vie ne tenait maintenant qu'a un fil, ou plutôt aux résultats de sa prochaine mission.

Mais voilà qu'il tombait sur la personne qui lui avait causé autant de problèmes. Les hommes derrières lui avait aussi reconnus le renégat. Ils allaient dégainer quand Kiryos les retints, une lueur de fureur retenue dans ses yeux.

" Ne faites rien pour le moment... " Sa voix était glaciale.

L'unité se rapprocha du renégat qui les avait vu également, et qui cherchait une issue possible pour s'enfuir. Les chiens soldats se dispersèrent en cercle, pour l'empêcher de s'échapper. Kiryos approcha, une main sur la garde de son épée.

" Comme le hasard fait mal les choses pour toi... tu ne peux pas savoir les emm****** que ta petite attaque m'a value. "

Le capitaine laissa flotter ses paroles dans l'esprit de l'ashuntai. Kiryos devait faire attention, car ils se trouvaient pas loin des quartiers des cavaliers de la caste du renégat. Même si officiellement il était exilé, certains ashuntais seraient capables de voler à son secours s'il le fallait.

" Mais j'ai du mal à comprendre pourquoi tu es revenu dans la gueule du loup, alors que tu es encore plus en danger ici. "

Arusha ne put s'empêcher de déglutir, malgré l'étrange calme qui l'habitait. Il savait que Kiryos le tuerait si il restait ici, mais il était préférable de se rapprocher de ses frères que des Izmalis. En effet, la rencontre avait eu lieu à mi-chemin entre le bâtiment noir des Izmalis et les écuries Ashuntais, d'où venait le bruit de soldats étrillant leurs chevaux, leurs passe temps préféré. Les lèvres d'Arusha se tordirent en un sourire cruel, avant que son visage redevienne impassible. Il dit simplement :
"Pousez-vous, Keshians"
Et il accentua fortement ce dernier mot pour bien montrer qu'il ne s'était jamais considéré comme tel.
Une tension grandissante régnait entre les hommes. Arusha les fixait sans bouger, ignorant les remarques de Kiryps. Le jeune homme savait qu'au moindre geste, il se ferait tuer. Il laissa tomber seulement :
"Peut-être les Ashuntais sont ils inconscient du danger"
D'un rapide mouvement des bras, il se retrouva avec une lame dans chaque main. Mais au moment où il allait s'élancer, une voix cria :
"Halte !"
Arusha jeta un coup d'oeil derrière lui et reconnu le capitaine qui menait une seconde patrouille. Lui aussi, il fallait qu'il le tue. Cependant, il ne pouvait être en plus mauvaise position.
"Arusha !?" fit une seconde voix.
L'interressé faillit trébucher de soulagement. Le capitaine, un Chien-Soldat, menait une patrouille d'Ashuntais. Et il étaient six.
Arusha calcula rapidement. Il savait à qui serait la première loyauté des Ashuntais. En cas de combat, ils seraient sept face à huit légionnaires de l'Empire. Arusha, soulagé, se détendit et dit d'une voix encore plus assurée :
"Veuillez nous laissez la place, capitaine"
Sa voix montrait bien qu'il lui donnait un ordre.

Kiryos dégaina en même temps que l'Ashuntai. Le capitaine se prépara au combat, quand ils furent interrompus par une nouvelle patrouille. Kiryos reconnu le capitaine qui menait la patrouille, un jeune gradé, mais son attention fut entièrement retenue par les six ashuntais qui se tenaient derrière.

** M****, on ne pouvais avoir pire situation. A six contre sept, la partie va être serrée. **

Kiryos regarda le renégat, qui semblait avoir reprit courage. Et il le pouvait. Mais il y avait une solution. Les izmalis. Ils se trouvaient juste à coté.

Tu pense pouvoir déclencher une altercation et t'en sortir vivant? Les izmalis sont tout proche, et depuis qu'ils ont apprit qu'un ashuntai ai osé s'en prendre à l'un d'eux et le tuer, ils rêvent de trouvent une bonne raison de le faire payer aux cavaliers. Tu n'as aucune chance

Le capitaine se tourna vers les ashuntais derrière.

Cet homme est un renégat. Que l'un de vous l'aide, et je le tuerai personnellement. Vous êtes des sujets de l'Empire. Obéissez et votre vie sera longue, aidez le et vous connaitrez une fin prématurée.Car les izmalis n'hésiteront pas à s'en prendre à vos frères, qu'ils aient prit part à ceci ou non.