Je glande dans les rues.

Malgré le ton et les paroles teintées d’une certaine acidité du deuxième elfe, Igie savait pertinemment qu’elle n’obtiendrait pas meilleur compromis. Sa colère accumulée depuis La Mut se dissipait lentement. Elle adressa un regard victorieux aux quelques nobles et notaires qui étaient restés jusque là en retrait, spectateur. Elle commença à diriger distraitement son cheval de manière à contourner le trio.

Vandemar fit obstacle de son corps obligeant Igie à tirer sur les rênes de sa monture. Extérieurement, elle resta impassible, intérieurement elle grimaça, pourquoi les gens devaient ils toujours compliquer les choses ?

- Mes amis et moi même ne bougerons pas de là. J'exige une explication à cette interpellation hautaine. Rien ne m'empêche de venir me balader pour prendre l'air dans les belles rues de Rillanon, même pas vous. Je ne sais pas qui vous êtes, et vous même ne savez pas qui je suis, je vous prie donc de ne pas nous traiter ainsi à la première occasion.

Le groupe qui suivait Igie à distance s’était rapproché croyant, tout comme elle, la petite discussion close. Ils entouraient maintenant Vandemar.

- Demandez donc à votre escorte de me laisser libre passage, si vous le voulez bien.

Pauvre fou ! Le visage d’Igie s’illumina d’un sourire. Une nouvelle fois ses yeux noirs se posèrent sur le visage de Vandemar, cette fois si dépourvus de colère mais teintés d’un sincère amusement. Elle se permit un rapide éclat de rire cristallin avant d’embrasser du regard le groupe que Vandemar prenait pour son escorte.

« C’est un bien beau compliment mais je ne puis l’accepter et je me dois, hélas, guérir votre ignorance. »

Elle désigna de la tête les hommes qui venaient de passer de l’amusement à un certain mécontentement :

« Ces hommes ne sont pas mon escorte mais bien des nobles et personnes importantes du Royaume des Isles. Ils ne répondent aucune à mes ordres, mais j’en sur qu’en bons seigneurs qu’ils sont, ils vont vous l’expliquer de manière fort distrayante. »

Elle adressa un sourire amusé à Vandemar.

« On m’attend au Palais. »

Igie s’adressa ensuite aux nobles :

« Quelle impudence ! »

Elle fixa ensuite Tahein et haussa les épaules comme un muet ‘je vous l’avais dit’.

D’une pression sur les flancs du cheval, Igie indiqua à sa monture de poursuivre son chemin.

La femme éclata d'un rire bruyant qui traversa la placette en une fraction de seconde. Une fenêtre s'ouvrit et un ivrogne sortit la tête tant bien que mal, pour observer la scène d'un oeil interrogateur.

- C'quoi s'bordèle ! J'essaie de dormir moi, merde ! Dégagez ou j'descend et ça va chauffer.

L'homme lança des regard percent vers le groupe qui discutait au bon milieu de la rue. Vandemar haussa la voix et répondit avec grâce, et humour malgré la situation, au vieil homme.

- Monsieur, votre femme vous appelle.

L'ivrogne ouvrit la bouche pour parler, mais avec une vitesse surprenante pour un homme qui venait de boire une vingtaine de choppe de bière, il ferma les volet cassé de sa fenêtre. La fenêtre grinça et se referma pour rendre le silence sur la placette.

La noble femme, se détendit quelque peu, mais maintint le fait de sa supériorité. Vandemar, qui ne voulais plus discuter, car il été sur que cela ne mènerait à rien, baissa la tête et révérencia la femme qui le dévisageait de toute sa hauteur.

- Libre passage à vous gente dame, je n'insisterais plus.

Le fils de Galinus noble de la cour d'Algarana, il était lui même un eledhel membre de la cour royale, mais il laissa ce détails sombrer dans sa tête, pour ne pas compliquer la situation.

- Toutes mes excuses messieurs, ce n'eté pas mon intention.

Il commença à avancer vers la jeune femme qui avait un visage pensif, et se mit sur la pointe des pieds pour lui murmurer à l'oreille. La femme, oubliant l'incident, se pencha, bien que cela fussent contre ses principes.

- Nous nous reverrons dans de bien meilleurs conditions mademoiselle.

Il venait en aucun cas de défier la jeune femme, mais venait de lui donner un "rendez-vous", sûrement dans les appartement du rois, dont il été maintenant un invité.

La femme ne compris mot, mais commença à y penser tout en avançant.

- Bon chemin ! s'écria Vandemar.
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Il s'assit à nouveau sur le bord de la fontaine, et attendit que Tahein prennent la parole.

Alors même qu'Aodh allait commencer à discuter avec les deux elfes, une humaine fit son apparition.
C'était une noble, qui comme la plupart d'entre eux se pensait supérieure aux autres.

* Elle ne mériterait qu'un bon coup sur la tête ... *

Durant toute la durée de l'altercation, Aodh sétait assis sur le bord de la Fontaine.

Vandemar s'assit à côté de lui quand la noble repartir.

" Si elle s'était adresser de cette manière à moi, je l'aurais tuer " dit-il à voix haute et en regardant son frère.

Vandemar refusa son conseil de discrétion et répondit avec virulence a la jeune femme. Résigné, Tahein s'assit près d'Aodh en secouant la tête.
L'échange pris fin et la jeune femme repartit sur sa route, Vandemar revint s'asseoir. Aodh exprima son avis sur la question. Ces quelques mots choquèrent Tahein, mais ils n'avaient pas été élevé pareil, de toute manière.
D'une voix neutre il dit :
-On m'a appris que le vrai guerrier n'avait aucun besoin de prouver sa valeur, il la connaît. Vous avez sentit tout comme moi que cette femme était en colère, pourquoi avoir jouer son jeu? Son impolitesse n'était pas notre problème.
Il regarda Vandemar
-Je ne comprend pas pourquoi tu a réagis ainsi.
Mais nous parlions de toute autre chose... et j'aimerais comprendre votre histoire...