Essaie de quitter l'empire secrétement....

Bo' vociférait des ordres.

Ses marins lambinaient beaucoup trop à son goût, et sa marchandise ne serait jamais à bord assez tôt. Il devait appareiller dans quelques heures, et seulement la moitié des cales de le Chienne des Mers étaient remplies. Cela le mettait hors de lui.

"Du nerfs, bandes de feignasses !" hurla-t-il une énième fois.

La journée était chaude, les marchandises étaient arrivées en retard et Bo' avait remarqué à la livraison qu'il manquait beaucoup de choses qu'il avait acheté.

*Ils me le payeront.*

Se détournant de son navire flambant neuf, remis en état après une petite altercation avec la flotte du Royaume, il s'épongea le front tout en scrutant la rue. Soudain, son regard se posa sur un homme qui semblait se diriger droit vers lui. Il cracha par terre de colère.

*Et moi qui aurais cru que les affaires n'auraient pas pu aller plus mal aujourd'hui*

Les deux mains sur les hanches, le regard rivé sur l'homme qui avançait, insensible à ce qui l'entourait, Bo' l'attendit de mauvaise grâce, peu content de devoir, en plus de sa cargaison, se charger d'un passager.

Draz s'arrêta en plein milieu des quais. Plusieurs marins l'insultèrent en le voyant s'arrêter si brusquement et génant leur passage mais n'allèrent pas plus loin en voyant le regard de l'homme: il semblait encore endormis et popurtant une étincelle dans ses yeux indiquait qu'il considérait tout ceux qui l'entouraient comme de future victime.
C'était, un magicien aurait pu le certifier, un regard de possédé. Mais il n'y avait pas de mage ici.
Draz promena son regard sur les nombreux navires amarrés. Il l'arrêta sur celu qui s'appelait "Cnienne des mers". Son attention se porta sur le capitainne. Il avait l'allure de quelqu'un qui ne quittait son bateau que pour les tavernes et les maisons closes.
Il monta à bord du batiment, et nul marin ne fit attention à lui, trop occupé à obéir à leur coléreux capitaine. Draz s'approcha du capitaine et dit d'une voix froide, qui n'était pas la sienne:

"Bonjour capitaine. Vous êtes Bo' je présume? Nous avions rendez vous pour que m'enmeniez loin d'ici, hors de kesh"

L'homme qu'il avait en face de lui était sans nul doute un bon marin faisant de la contrebande pour arrondir sa bourse. Pour sortir, tout était une quetion de prix...

[Désolée pour le retard Draz, mais comme tu as pu le lire, je suis débordée en ce moment]

Bo' décida de ne rien dire lorsque l'homme monta de lui-même sur son bâtiment. Il ne l'y avait pas invité, et n'avait jamais eu l'intention de le faire. Néanmoins, la drôle de lueur qui brillait dans les yeux de l'homme le disuada de faire des vagues. Peu de gens l'appréciait beaucoup ici -mais qui était vraiment apprécié de toute façon? La chose qu'ils aiment tous était jaune et lourd- et ne déplorerait pas sa mort. Mais il ne voulait pas mourir.

A la question de l'homme, il grgna un "Ca dépend qui le demande." mais l'affirmation suivante le fit parler un peu plus. Il ne se souvenait pas de ce rendez-vous prévu, mais avec ces préparatifs de départ, c'est à peine s'il se souvenant de quoique ce soit.

"Ca s'pourrrait bien qu'on est eu rendez-vous... Alors comme àa, t'veux quitter Kesh? C'tombe bien, nous aussi on va faire un ptit tour de l'aut' coté. Par contre, rajouta-t-il en faisant glisser son pouce sur son index et son majeur, le bras tendu, ton ptit voyage, faudra le moneyer. T'es prêt à y mettre combien, mon ptit gars?"

Bo' n'avait aucune idée du prix qui lui demanderait, mais l'homme n'était pas censé le savoir. Son offre de départ déterminerait combien il pourrait lui soutirer. Le plus serait le mieux : sa cargaison incomplète, il avait beaucoup perdu d'or. Néanmoins, et l'homme devait le savoir, payer trop reviendrait à signer son arrête de mort. Qui le protégerait sur un navire rempli d'hommes à ses ordres? Pas son or, en tout cas...

Un corde lâcha tout près, et un bruit de bois brisé retentit. Bo' se retourna et, voyant le contenu éparpillé par tout -fort heureusement, ce n'était que des tissus et autres niaiseries pour riches- se mit à vociférer de plus belle, oubliant momentannément l'homme avec qui il discuter :

"Bande d'incapables, ramassez-moi ça tout de suite, et que rien ne disparaisse ! Vous avez quoi dans vos mains, je peux le savoir? Certainement pas queq'chose de bien recommandable. Du nerf, bande de feignasses, la marée est pour bientôt !"

Une fois sa colère calmée, Bo' se retourna vers l'homme étrange et lui adressa un grand sourire complètement faux.

"Alors?"

Le regard de Draz se posa sur le capitaine. Il lui ditn d'une voix dénué de tout sentiment:

"Nous avons récement pris rendez vous ensemble et avions convenus que le paiement s'effectuerait lorsque je serai arrivé. Je n'ai confiance ni en vous, ni en les ivrognes que vous appelez marins qui sont sur ce bâtiment.
Amenez moi dans le Royaume et vous serz payé."

Autour d'eux, les marins de Bo' s'agitaieent en tous sens, éxecutant les ordres de leur mieux. Draz les regarda passer et murmura d'un ton lourd de menace:

"Tu seras bien payer mais si tu refuses, je ne doute pas que d'autre le feraient. Tes propres hommes t'abandonneraient pour la somme que tu auras pour ce voyage.
Il serait dommage qu'ils se mutinent...."

Bo' sentit sa mâchoire s'affaisser lentement, mais doucement, sous le choc des déclarations de l'homme. Il n'allait pas sans savoir que ses hommes le quitteraient pour aller voir le plus offrant... Mais il naviguait depuis plusieurs années maintenant avec le même équipage, et avait en lui une grande confiance... Enfin, c'était vite parler, mais le respect couler entre les deux bords, et ils leur arrivaient de passer de bons moments ensemble. Ils étaient camarades, et jamais il n'aurait pensé que l'homme pourrait les insulter, et l'insulter lui, à ce point.

Néanmoins, il décide de rester calme et de feindre l'acquiescement. Après tout, cet homme reparlait d'un rendez-vous dont il n'avait aucun souvenir, et cela le dérangeait fortement. Peut-être, le soir dans un bar, entre une chope de bière et une fille sur les genoux...? Non, Bo' était connu pour son extrême résistance à l'alcool. Il pouvait s'enfiler des litres sans en ressentir les effets. Alors, oublier une conversation de ce type après deux chopes... Totalement impossible.

"Oui, vous avez raison. Avoir un bon équipage de nos jours, ça se paye bien trop cher à mon goût, répondit-il, comme lassé par cette conversation. Et bien marché conclut alors. Nous appareillerons dans quatre heures, pour la marrée, si bien sûr ces gamins empotés auront fini de charger les cales. Préférez-vous attendre dans la fraîcheur d'une auberge ou bien ici? Tant que vous ne traînez pas dans nos pattes, vous pouvez aller où bon vous semble..."

Puis, les mains sur les hanches, agacé et impatient, il attendit que l'homme se décide.

Un sourire glacée se dessinna sur les lèvres de Draz. il s'approcha à quelque centimètres du capitaine et murmura:

"Je resterai sur le navire. Si vous avez oublié notre petite discussion, qui me dit que vous n'oublierez pas votre passager? Ne vous occupez pas de moi jusqu'au départ, mais arrangez vous pour vous dépecher. Plus vite nous arriverons, plus vite nous nous quitterons."

Sur ces paroles, Draz tourna les talons. Il se déplaca entre les marins courant sur le pont, et se dirigea vers le chateau de poupe du navire. Ici, on ne le dérangerait pas jusqu'au départ. Son regard se fixa sur deux marins qui portaient une lourde caisse. Elle semblait très lourde. Il se demandait ce qui pouvait y avoir dedans. Mais la question ne se posait: il était sur le navire d'un contrebandier. Un jour, Bo' avait assisté aux obsèques d l'un de ses marins. C'était il y a 5 ans.
Le jeune marin était, d'après les rumers qui courait dans les ports, le fils d'une fille que le keshian avait engrossé au court d'une escale. En entrant dans ce temple, le dieu fou le remarqua. C'était un bon marin, un peu bourru et contrebandier. Ainsi, le sans-nom su qu'il ferait l'affaire pour transporté son hote, sans que nul ne le remarque, jusqyu'à Krondor. Depuis, sans que Bo' s'en rende compte, le reste de ses 5 années de vie avait servies à ce qu'il se trouve ici, aujourd'hui.
Le rendez vous avait été prit à son ainsi voilà 5 ans.... et aujourd'hui, il jouerait son rôle dans la nouvelle guerre qu'il préparait. le sans-nom y travaillait depuis la défaite de l'invasion des valherus, au cas où la reine émeraude échouerait... et elle avait échoué.

hs; j'aime bien le nouveau décor du forum

Bo' leva les yeux au ciel et se détourna de son passager, presque en même temps que lui.

De toute façon, il n'avait plus le temps, il fallait bientôt appareiller... Et le chargement n'était pas encore totalement terminé. Il jura pour la énième fois dans sa barbe, et alla engueuler copieusement ses marins qui se croisaient les bras.

Pendants les heures qui précédèrent le départ, Bo' ne cessa de repenser à cet drôle d'homme, et pas que quand son regard se posait sur lui. Il y avait en lui quelque chose d'horriblement dérangeant... Mais cela effrayait autant Bo' de le découvrir que d'y penser.

Lorsque les voiles furent hissées, et le navire à deux doigts de quitter le port, Bo' oublia complètement l'homme. Après tout, il avait un navire à commander, et pas question de se laisser distraire par des broutilles.


[Je te laisse le soin de raconter la traversée, si tu veux, ainsi que l'arrivée ]

hs: ok, ça marche

Le navire commençait à s'éloigner du port. Et c'est en quittant Kesh que le premier engrenage se mettait en mouvement, déclanchant ainsi tout les autres.
Le Banni avait échoué deux fois dans sa quête de la destruction de Midkemia. Une troisième fois en moins d'un siècle serait de trop. Lentement, il se retira de l'esprit conscient de son hote. Pour la première fois depuis qu'il avait quitté Jal-Pur, Draz reprit conscience de l'endrois où il était...
Un instant effrayé, il cru à un enlevement: il était seul avec un équipage sur un navire s'éloignant de kesh. Pour être vendu comme esclave à Queg? Non, il avait la quarantainne. Les esclaves ne se vendent plus à cet âge là. Et il y avait cet chose. Tapie au fond de son esprit, elle lui donnait envie de tuer. La rage d'un ancien chien soldat? il en doutait... Et cette présence lui murmurait: "Ishap, le temple, Krondor"
Sans savoir pourquoi, il sut qu'il devait se rendre impérativement dans ce temple, et qu'il se trouvait à krondor.
Il n'est qu'un jouet...