Barrage a la frontiere...

Harmani s'avanca vers le "barrrage" que formait les soldats du Royaume. Les hommes etaient tous alignes sur une largeur de pres de cent cinquante metres ; il devait bien y avoir deux cents soldats. Leurs corps formait une barriere devant l'immensite du desert, derriere eux.

Le hadati s'approcha de l'homme qui paraissait commander la troupe. L'officier portait une de ces cuirrasses lourdes des guerriers du Sud, et on voyait a son attitude que cela faisait certainement longtemps qu'il etait dans l'armee ; Harmani put voir, acroche a l'epaule de celui-ci, les etoiles disant que l'homme etait commmandant de division.
**Un commandant ! Qu'est-ce qu'un officier superieur du Royaume peut bien faire a la frontiere de Kesh. Aucune guerre ne se prepare, a ce que j'en sais.**
Il s'avanca tout de meme vers l'officier et l'interpella.
"Eh, commandant ! Auriez-vous l'amabilite de me laisser passer. J'ai des affaires importantes a Kesh"
L'officier lui jeta un regard intrigue.
"Desole, la frontiere est fermee. Ordre de Sa Majeste"
"Puis-je vous en demandez la raison ?" fit le Hadati
"Bien sur. Des troupes de chiens de guerre -les troupes d'elites keshiane- et des brigands ont ete reperes par nos eclaireurs. On parle aussi de marchands d'esclaves en grande activite en ce moment. Sa Majeste a donc decider d'eviter tout ennuis...Maintenant, partez, j'ai des jommes a commander, moi !"

Aparamment, l'homme semblait presse d'en finir avec Harmani. Ce dernier, apres avoir assimile toutes les informations donnes par l'officier, retourna en arriere ; sans pour autant s'eloigner de la ligne que formait ls soldats, interdisant l'acces au desert.
Il chercha pendant un moment comment il pourrait eviter ce barrage sans se faire reperer.

Alors qu'il se ravisait, rageur, il sentit que quelqu'un lui tapait sur l'epaule ; le Hadati se retourna, vivement surpris.

Kiryos observait avec attention le barrage qui bloquait la route. Il avait choisit cette route parce qu'elle était la plus directe et celle où peu de soldats patrouillaient. Il se demandait bien pourquoi les Isliens avaient décidés de bloquer la passe.
Trois semaines plus tôt, Kiryos avait été envoyé afin de récupérer des nouvelles en provenance de Rillanon. Comme aucune visite officielle ne pouvait être utilisée comme couverture, ses superieurs avaient été obligés de l'envoyer avec une troupe restreinte afin de contacter l'un des agents de Kesh à la capitale des Isliens. Il lui avait fallu plus de deux semaines pour passer la frontière sans être remarqué, arriver au point de rendez vous, attendre que l'agent se décide pour les contacter et leur donner un message pour les superieurs du Keshian. Le retour avait été plus rapide, mais maintenant un obstacle se dressait entre l'officier Keshian et le royaume qu'il servait, en la personne d'une troupe de deux-cents hommes, qui semblaient empecher le passage dans les deux sens.

En effet, Kiryos avait appercu un homme qui semblait vouloir partir vers l'empire. Il discuta un moment avec un officier, et fit demi-tour, apparament refoulé par les militaires. Kiryos se demandait bien pourquoi un Islien voulait se rendre à Kesh. Il était plus facile de traverser la Triste Mer que de passer par le Val des rêves, notament à cause des nombreux brigands ou tout simplement des dangers du Jal-Pur.
Kiryos fit signe à un de ses hommes d'approcher. Il lui montra l'homme qui revenait sur ses pas.

Attrape le et ramene le ici. Vivant.

Le soldat s'inclina.

Bien seigneur.

Le soldat fit signe à deux autres cavaliers de venir avec lui, et partit dans les fourrés. Ils revinrent dix minutes plus tard, en portant l'homme
qui était inconscient. Kiryos demanda à se qu'on le réanime.

Harmani se reveilla soudainement sous l'effet de l'eau froide. Tout de suite, sentant qu'on le tenait, il tenta de se degager ; mais les deus soldats le tenaient plus solidement que des chaines.
Alors, le Hadati chercha une arme. Son epee longue, accrochee dans le dos, etait hors de portee, son glaive, a la ceinture, on lui avait pris. C'est a ce moment la qu'il apercu l'homme qui se tenait devant lui.

C'etait un keshian, a voir sa peau sombre, et de haut rang, comme le prouvait ses riches habits et l'escorte de trente legionnaires keshians qui l'accompagnait.
**Surement quelque noble de Kesh qui est venu se pavaner a Rillanon ou a Krondor**
Harmani se detendit sans pour autant baisser ses gardes.
Il fixa l'homme d'un regard farouche. D'habitude, il etait calme, mais si celui-la le prenait ainsi, sur qu'il ne lui baiserai pas les bottes.

Harmani prit sa voix habituelle tout en montrant clairement son irritation.
"Que me voulez-vous, monsieur ? dit-il en Islien. Et si vous desirez quelque chose de moi, il n'est pas necessaire de me faire assomer par vos... brutes. Acceuille-t-on les etangers comme cela, a Kesh ? Car je dois m'y rendre et je ne suis pas habitue aux coutumes"
Apres cette attaque, Harmani releva fierement la tete et son regard se fit plus intense. D'un mouvement cette fois soudain et calcule, il repoussa les deux hommes qui le tenaient ; il fit un pas vers son interlocuteur.

Au loin, le Hadati entendit les cris de soldats. Un rapide coup d'oeil en leur direction lui apprit q'un convoi se preparait pour le Jal-Pur, incluant une escorte de trente-cinq Isliens armes jusqu'au dents.
"Voulez-vous m'excuser" fit-il.
Et il tourna lentement les talons.

Kiryos souria. Cet homme avait du cran. Il fit un signe de tête, et ses hommes se déplacèrent de facon à bloquer l'islien. Il prit la parole avec dans la langue du royaume, avec juste une pointe d'accent.

"Justement. Je suis plutôt surpris de voir un Hadati vouloir passer coûte que coûte la frontière avec Kesh la Grande, alors que ses frontières sont bloquées. Je ne vous laisserais partir que quand vous m'aurez répondus. "

Kiryos laissa l'islien, ou plutôt le Hadati, car cette peuplade se considérait plus comme un peuple de la montagne que comme le peuple des isles, malgrès les très bonnes relations qu'ils entretenaient avec Rillanon, réflechir la possibilité de devoir passer un mur de trente légionnaires Keshians, la force d'élite du royaume. Puis il reprit la parole.

" J'ai juste deux questions. Que voulez vous faire à Kesh, et quelle excuse les soldats vous ont servit pour avoir fermé la frontière. "

Il jeta un coup d'oeil au convois, dont le chef était en train de négocier le passage avec l'officier.

" Je serai vous, je me dépecherai de répondre. "

Harmani vit les deux soldats se placer rapidement devant lui, lui bloquant la route ; il eut un rictus de colère mais son calme naturel revint aussitôt. Il y eu cependant un quart de seconde où il faillit dégainer son épée pour leur trancher la tête.
Il se retourna une seconde fois, brutalement, vers l'homme qui lui avait parlé, et s'avança jusqu'à se trouver à moins d'un mètre l'un de l'autre.

L'autre connaissait le Royaume. Puisqu'il savait, qu'il reconnaissait un Hadati en sa personne, c'est qu'il devait avoir pas mal voyagé.
**Ca doit sûrement être une sorte d'ambassadeurs ou juste un noble qui veut faire baver ses compatriotes en disant "Je suis allé ici, je suis allé là"**
Hmm, ce ne devait pas être n'importe qui celui là ; mais il n'allait pas se faire marcher sûr les pieds, ça non !
"Monsieur, dit-il donc, je vous ai posé premièrement une question, et il serait poli que vous y répondiez avant d'en poser vous-même. Enfin, c'est l'éducation que l'on m'a donné, et peut-être les moeurs keshians ne sont-ils pas les mêmes ; aussi, excusez-moi si cela est le cas"
Puis il vit les deux gardes qui se tenaient toujours collés à lui. Il siffla à l'autre.
"Auriez-vous l'amabilité d'écarter vos chiens de là : j'ai horreur qu'on me reniffle le derrière"
Il vit que cette dernière réplique avait touché le Keshian, car sa figure était devenu blême, et ses lèvres tremblaient ; il semblait prêt à exploser. Harmani, nullement impressioné, sourit en lui même que son attaque ai porté.

Il jeta alors un rapide coup d'oeil vers les soldats du Royaume et le convois et espéra que ce Keshian le lâcherait assez tôt afin qu'il puisse passer la frontière. Il pourrait bien trouver une place de mercenaire dans le convois : ça lui ferait un peu d'argent, et il passerait le Jal-Pur sans problèmes. Une affaire en or.
Restait à se débarrasser de l'autre imbécile.

[HS: est-ce que tu pourrai éviter de dire ce que doit faire mon perso. J'aime pas trop qu'on le contrôle à ma place sur ses sentiments et ses réactions. Merci d'avance^^]

La tension entre les keshians et l'islien venait de monter d'un cran. Kiryos cru un instant que le Hadati allait dégainer et essayer de passer le barrage des hommes de Kiryos, mais il se ravisa.
Le capitaine Keshian resta immobile à observer les réactions de l'islien. Celui ci se fit accommodant, avant d'insulter ses soldats. Il faillit céder à la colère, puis se ravisa. S'il le faisait ainsi, il n'aurait pas ses réponses, et il devrait se contenter d'un fait sans raison, et d'un cadavre du royaume en plus derrière lui. Pas très utile comme rapport à ramener à ses supérieurs. Il fit un signe à ses hommes, leurs indiquant de se calmer. Puis il regarda en face le Hadati.

"N'essayez pas de nous provoquer ainsi, si vous tenez encore à la vie. On nous appelle peut-être les Chiens soldats, mais ces soldats sont de l'élite. Vous n'avez pas une seule chance de vous en tirer vivant face à trente d'entre eux.
Et pour vous répondre, ce que j'attends de vous, ce sont des réponses. Je pense que vous ne me voyez pas aller voir cet officier là -bas, et lui demander la raison de sa présence ici, alors que nous nous trouvons vraisemblablement sur les terres du royaume. "

Il laissa le Hadati digérer les propos de Kiryos avant de continuer.

"Bien. Allez vous répondre à nos questions, où devons nous vous laisser ici en baignant dans votre sang? "

Pas la moindre hésitation ou émotion pointait dans la voix de Kiryos. Il n'hésiterai pas l'ombre d'un instant. D'ailleur, ses soldats se préparaient, posant la main sur leurs sabres ou leurs lances.

[HRP : Ah oui désolé... mais en fait je voulais t'avoir un peu, que tu restes pas toujours maître de la situation]

RP :
Harmani resta glacé aux paroles u Keshian. Certes, il n'avait aucune chance si l'autre décidait de le tuer, mais alors il devrait arrêter de jouer à "c'est moi le chef" parce que sinon il se mettrai vraiment en colère ; il se pourrait bien qu'il tua cinq ou six soldats avant de succomber : il avait survécu à la Guerre des Serpents tout de même !!
"Je vois..." grogna-t-il sans que l'autre put l'entendre.
Puis elevant la voix.
"C'est donc sous menace maintenant !! Eh bien, me voilà renseigné sur votre compte, monsieur ! Cependant, que voulez-vous que je vous réponde, monsieur : le commandant ne m'a rien dit ; si ce n'est que c'est par ordre de Sa Majesté. Et les dieux savent que je ne suis pas curieux, cela évite les ennuis, et donc je n'en sais pas plus !"
Il reprit rapidement son souffle.
"Je ne vous ai pas répondu : tuez-moi ! Je suis prêt"

Il s'était lâché. D'habitude peu enclin à laisser tomber si vite mais il n'avait vraiment pas le temps...
Cependant, il restait attentif à chaque mouvement de son compagnon. Après tout, il n'avait répondu qu'à une seule de ses questions, et il espérait que le Keshian oublierait l'autre.
Il glissa innocement une main sur son épée longue...

(Pas trop d'inspiration désolé...)

[Pas grave^^]

Kiryos resta immobile. Son visage ne trahissait pas une émotion. Il voyait le regard de l'islien se tourner fréquemment vers le convois. Il voulait vraiment atteindre l'autre coté.

** Il a répondu à ma première question, mais pas à la deuxième. Il veux vraiment éviter d'y répondre. J'en connais peu qui oserait me tenir tête, surtout avec une trentaine de Chiens-soldats qui sont autour, prêt à dégainer à mon moindre ordre. **

Kiryos se permit de relâcher un peu son corps. C'était surement une erreur, surtout que le Hadati se préparait à combattre. En effet il tendait la main vers la poignée de son épée accrochée dans son dos. Kiryos souria. Soit cet homme était fou, soit il avait vraiment confiance dans ses capacités. Peut être gardait-il une surprise en réserve. Kiryos réflechit un instant. Apparament il n'en tirerai plus rien.

Je vous laisse partir. Vous tuer ne me servirai à rien. Mais si l'on se recroise... j'ose espérer que vous répondrez à ma dernière question...

Il fit un signe de la main, et ses hommes s'écartèrent du passage. Le Hadati était libre de partir.
En même temps, Kiryos lança en Keshian.

Préparez vous. On repart pour Kesh. Verifiez vos chevaux. Si l'un d'eux boite, on s'arretera à l'auberge pour en changer. ALLEZ!!!!

Kiryos se retourna et partit vers son cheval. Mais avant de l'atteindre, il se retourna vers le hadati.

Vous comptiez réellement vous attaquer à nous? Ou ce n'était un coup de bluff?

Harmani soutint le regard du Keshian tendit que celui-ci donnait ses ordres. Il ne remercia même pas le soldat et eu un sourire.
"Ce n'était pas du bluff..."
Et ne voulant plus rester là plus longtemps, il tourna les talons et partit au pas de course en direction du convois.

Le commandant du royaume ne semblait pas content.
Cela faisait maintenant dix minutes que celui-ci marchandait avec le marchand pour passer.
"J'ai mes ordres, vous ne passerez pas !" criait l'officier.
"Je vous répète que ceci est un mandat impérial, contresigné de Sa Majesté. Il faut que je rentre chez moi !" répondait violemment l'autre.

Apparemment, le marchand était originaire de Kesh. Harmani jeta un regard sur le long convoi et aperçu un homme qui semblait en superviser le déplacement. Il se dirigea vers cet homme.
Ce dernier avait vers la cinquantaine mais en parraissait soixante, la peau tannée et usée par les années de voyages sur les routes. Le Hadati remarqua aussi qu'un sabre keshian pendait à son côté.
"Un soldat... non, un mercenaire"
Harmani posa une main sur l'épaule de l'homme, et celui-ci se retourna vivement.
"Quoi ? Qu'es tu m'veux toi ?" lança-t-il d'un ton aigre.
"Il y a une place comme garde, ici,... capitaine ?"
L'homme sembla se radoucir un peu.
"Ouais. On en a pas assez. Ca fera un souverain et demi par semaine. Et c'est pas moi le capitaine"
Le mercenaire lui indiqua un guerrier aux côtés du chef de convois. Le Hadati haussa les épaules et s'avança aux milieux des charrettes.

"On part !" cria une voix.
Harmani tenta alors un regard en arrière où se trouvait l'officier keshian et sa garde un moment plus tôt ; ils n'étaient plus là. Il ne s'en étonna pas et retourna son regard vers le sable brûlant du Jal-Pur.