L'Oie et le Bar.

Aodh ouvrit la porte.
Il était sale, revêtu d'une capuche sur la tête qui masquait ses oreilles et gardait son visage dans l'ombre.
L'auberge était bondée. L'aubergiste, un vieil homme qui parraissait sur le point de s'écrouler, criait des ordres à toutes les servantes et aux cuisiniers.
Une jeune servante allait et venait dans les allées, avec un plateau à la main.
Aodh s'assit à une table et attendit que la serveuse vienne.
Elle était jeune, peut-être quinze ou seize ans, et se déplaçait avec rapidité et légéreté, elle vint tranquillement vers Aodh, bien qu'en réalité elle était intimidé par ce nouvel arrivant.
Elle lui demanda ce qu'il désirait.
Aodh commanda le menu du jour, bien que l'on fut en milieu d'après-mide en ce sixdi. Il prit également une chambre pour la nuit et une bière des Tours Grises.
La viande, de l'oie, chaude, était la bienvenue. En effet, Aodh avait passé les derniers jours sur la route, se nourrissant à la va-vite, ou pas du tout.
La bière, fraiche, était rafraichissante et étancha sa soif.
Il monta rapidement se coucher. La chambre était simple, deux lits, et une bassine pour se laver un peu.

Il s'assit sur le lit du coté de la fenêtre, afin de regarder les passants. Non loin de là se trouvait le Café de Barret, un endroit très chic dont il avait entendu parler, par des habitués de l'auberge.
Aodh était épuisé, mais avant de s'effondrer, il placa le deuxieme lit contre la porte, afin qu'on ne puisse l'ouvrir sans qu'il en soit informer.
Après cela, Aodh s'allongea sur le lit, et s'endormit aussitot.

Aodh rentra à l'auberge sale, puant, et du sang dégoulinant de sa jambe.
Il monta presque directement dans sa chambre : il demanda d'abord à ce qu'on lui amène une bassine d'eau froide, pour qu'il puisse s'y laver.
Il resta des heures dans son bain, sans quitter son bâton des mains.
Quand il sorti, il s'essuya rapidement, se rhabilla, et s'allongea sur le lit, faisant mine de dormir mais tous ses sens en alerte : il savait que les Moqueurs allaient venir cette nuit. Simplement, il ne savait pas quelles seraient leurs intensions : hostiles ou pacifiques.
Finalement, peu avant l'aube, il entendit des gens qui montaient l'escalier.
Tout à coup, la porte claqua d'un bruit sec. Le lit avait tenu la porte fermée, mais la porte ne résistera pas longtemps : ils avaient seulement ratés leur entrée, et maintenant Aodh savait que leurs intentions ne seraient pas pacifiques.
D'un coup, sept à dix personnes entrèrent. Ils se ruèrent sur Aodh. Il esquiva le premier coup, le second, se prit un coup d'estoc dans le bras gauche et recula en roulant. Il sentit alors le pouvoir monter en lui. Tenant toujours son bâton, il s'avança vers les Moqueurs qui l'avait encerclés. Rapide comme l'éclair, il écrasa la gorge d'un de ses adversaires d'un coup sec du bout de son bâton contre la gorge du moqueur. Celui-ci lacha son épée, que Aodh attrapa. Il enchaina en tranchant la gorge de deux moqueurs qui étaient près de la fenêtre, puis, sans qu'aucun des moqueurs ne purent réagir, il sauta par la fenêtre, la brisant et s'enfonçant quelques bouts de verres dans sa peau.
Il s'enfuit dans les rues de Krondor.