Une rencontre innatendue.

Eloïse et Trinir arrivèrent en fin de journée au port d'Ylith. Il avait mis trois jours pour rejoindre la ville, sans se presse outre mesure. Au début, Eloïse ne savait pas très bien si c'était une bonne idée que de s'arrêter pour la nuit, alors que la nuit promettait d'être suffisamment éclairée pour continuer à chevaucher vers le Nord. Mais, arrivée en vue des montagnes, la mélancolie la gagna de plus belle, et elle n'arriva pas à se convaincre de continuer leur voyage.

Trinir et elle finirent par jeter leur dévolu sur une petite auberge, à l'apparence avenante. Ils l'avaient choisi surtout parce qu'elle était située près des portes de la ville : cela leur faisait faire un détour négligeable.

Une fois les chevaux remis au bon soin du garçon d'écurie, ils pénétrèrent dans l'auberge, et furent accueillis par des effluves pour le moins alléchante. Eloïse proposa, d'un signe de tête, à Trinir de prendre une place dans un coin de la salle, un peu en retrait.

Bien installée, avec une bonne vue sur toute la salle, Eloïse attendit l'arrivée de la serveuse en jaugeant le monde dans la petite salle. Elle n'était pas bondée, mais les quelques personnes présentes discutaient et mangeaient bruyamment, ce qui faisait sembler à l'auberge bien plus remplie qu'elle ne l'était en réalité.

Ses yeux s'attardèrent quelques secondes sur un homme, assis au bar, de dos. Il semblait de passage, autant qu'elle pouvait en juger par ces vêtements.

La jeune serveuse arrivant sur cet entrefait, Eloïse se désintéressa complètement de l'homme et commanda à boire et à manger.

Hyrgan ne fit pas attention lorsque les deux aventuriers arrivèrent dans l'auberge, il était trop occupé à regarder quelques personnes entre train de jouer au poker. Il se mit à mémoriser les cartes, les temps d'actions ainsi que l'argent en jeu. Il souria lorsqu'il eut une certaine illumination. Il se leva et arriva devant la table des joueurs.

-"Messieurs, je peux me joindre à vous ?"

-"T'a quoi à parier ?" Commença à dire l'un des hommes.

-"Une bourse rempli... ça vous va ?"

L'homme inclina la tête et Hyrgan prit place. La place était situé a deux pas de celle des deux nouveaux venus. Ils discutaient entre eux, sans vraiment prendre en compte l'échange à la table juste a coté. Hyrgan commença la partie, avec un jeu particulièrement minable. Deux des hommes avaient l'air ravi, tandis que l'autre prefera ne pas suivre. Une bonne somme de pièces de cuivre fut mise en jeu... Après quelques tours, il y avait maintenant pres d'une pièce d'argent et demi, devant le stress accumulé, l'un des hommes s'arreta tandis que l'autre commençait à paniquer. Hyrgan, quant à lui, restait silencieux, attentif à toutes les actions autour de lui. Hyrgan misa alors une grosse somme. L'homme en face de lui palit et abbandonna. L'heureux gagnant prit la somme et partit en souraint, laissant tomber ses cartes sur la table. L'un des hommes, curieux, regarda le jeu d'Hyrgan et s'exclama:

"-Mais... Il est un jeu de m***e ! C'est quoi s'bordeeeeel ?"

Hyrgan se retourna et déclara:"C'est le jeu, t'a perdu mon gars, alors bronche pas."

Les trois hommes s'empourpènt et tirèrent subitement leurs armes.

-"Viens nous rendre notre blé ! Tricheur !"

-"Rangez ça les gars... Vous allez finir par vous blesser..."

-"On va te troué la panse !"

Hyrgan souria interieurement et fit un pas de coté. L'un des hommes, fonça comme un boeuf, ne s'arreta pas et tribucha pour se retrouver au fond de l'auberge. Le deuxième homme avança lentement, essaya une feinte de bas en haut. Hyrgan souvela une chaise et bloqua l'attaque et y coinsa l'épée. il tira la chaise vers lui, puis subitement, rejeta l'homme en arrière, il tomba sur les fesses, la chaise en travers de son corps. Le dernier avait profité de l'action pour se fofiler derrière Hyrgan, il lui fonça dessus. Hyrgan fit un pas de coté, évita la lame, saisit le bras armé et le retourna brusquement. Il en gagna une hurlement de douleur et un bruit de métal cognant contre le bois.

Hyrgan soupira lentement.

-"On va reprendre par le début... J'ai voulu joué... J'ai gagné... Tu as perdu. J'ai ton argent, je l'ai gagné... Il serra sa prise sur le bras de l'homme Maintenant... Tu pars avec tes amis... Et tu me fais pas chier... T'a compris... Cette fois ?

L'homme essaya brusquement de se dégager, Hyrgan leva les yeux au ciels et lui lançant un coup de pied de le tibiat de sa botte cloutée. L'homme se plia en deux, accentuant la douleur du bras, i lavait les larmes au yeux et aquiessa avec insistance.

-"C'est bien..."

Hyrgan le poussa vers l'avant, celui-ci marcha quelques secondes puis se dévia et tribucha sur le rebord de la table où était placé les aventuriers. La table bascula en avant sous le poids de l'homme et fit tomber les deux personnes.

-"Quel idiot..."

Hyrgan fixa attentivement les deux personnes. Il vit que l'un était une femme particulièrement belle, et l'autre, un adolescent avec un air hautain. Hyrgan fit un saut vers la table, et aida la jeune femme a se relever.

-"Veuillez m'excuser pour ce petit... désagrement... Les hommes des Cités Libres sont plûtot suceptible... "

Il saisit la main de la jeune femme, lui fit une bise.

-"Je me présente, Hyrgan, Mercenaire... à votre humble service."

Il fit l'un de ses plus beaux sourires.

A peine leur repas leur avait-il été servi, que la table vola bascula, renversant son contenu, et les deux personnes attablées autour.

Tout cela s'était passé tellement vite que, pendant un instant, Eloïse resta immobile, complètement perdue, les fesses sur le sol. Puis, son cerveau remis en place les derniers événements et, bien que la colère l'envahissait furieusement, elle resta de marbre, essayant de ne prêter guère d'attention à la situation embarrassante dans laquelle ils se trouvaient.

A peine eut-elle le temps de jeter un coup à Trinir pour s'assurer que tout allait bien, qu'une main entra dans son champ de vision. Suivit d'une voix et, hop, elle se retrouva tout à coup debout.

Elle détailla l'homme qui venait de la secourir, et fut légèrement surprise de découvrir la personne qu'elle avait aperçu au bar. Mémorisant le nom de cet inconnu, elle l'ignora superbement et alla aider Trinir à se relever.

"Ca va, rien de cassé?" demande-t-elle, tout en lui tendant sa main. Aucune trace d'inquiétude ne perçait dans sa voix, comme d'habitude. Néanmoins, dans ses yeux brillaient une légère trace d'embarras. Visiblement, elle se sentait quelque peu concerné par l'inconfort dont ils avaient été victime.

Une fois assurée que Trinir allait bien, elle se tourna de nouveau vers son "sauveteur".

"Mercenaire, hein? Et puis-je savoir qui vous a payé pour monter cette petite affaire fort divertissante?"
Sa voix était glaciale, teintée d'une colère sourde.
*Pour qui se prend-il, celui là, avec son grand sourire et son numéro de charme à deux sous?*

Jouant avec sa tunique, elle révéla fort adroitement, et d'une manière quasiment imperceptible, qu'elle possédait un poignard dans sa manche droite. Aussitôt qu'un bout de la lame glissa vers son poignet, aussitôt elle disparu, comme si elle n'avait été jamais là.

Le sourire qu'elle afficha montra sans ambiguïté qu'elle s'en servirait si nécessaire.

Soudain consciente que tout le monde avait les yeux tournés vers eux, elle changea son sourire en un beaucoup plus charmeur et d'une voix suave enchaîna :
"Mais, mon cher Hyrgan, pourquoi ne pas vous joindre à nous? Vous nous devez bien un verre, après tout..."

Pour peu, elle se serait même permise de le toucher, lui caressant effrontément le bras, mais elle n'en fit rien. Toute cette comédie lui donnait la nausée, mieux valait ne pas trop en rajouter. Il ne manquait plus que ce mercenaire la prenne pour prostituée !

Après avoir relevé la jeune homme, Hyrgan se sentit terriblement véxé après avoir été lamentablement ignoré... Alors que la jeune femme passait devant lui pour aller voir le jeune homme tombé de l'autre coté de la table, Hyrgan s'agenouilla pour relever la table, quand il repera une lettre.... simple d'apparence, mais fermée de cire sans cachet. Dessus, était inscrit une étrange emblème, sur lequel se croisait une dague et une marque de griffe, ainsi qu'une paire d'yeux de félin au sommet de l'image. Il scruta l'envellope, la rangea instinctivement dans sa poche interieur avant de se relver pour faire face a la jeune femme.

-"Mercenaire, hein? Et puis-je savoir qui vous a payé pour monter cette petite affaire fort divertissante?"

Hyrgan souria a la mention de mercenaire, ainsi qu'a l'idée d'ètre payé pour neutraliser des individus assez stupide.

-"Je ne suis en rien payé à me défendre contre des malfrats, belle dame."

Il s'inclina légèrement et se releva lentement en croyant voir un bout de métal se distinguant entre les manches de la tunique de son interlocutrice.
Il souria de plus belle lorsqu'elle pris un air enjoué créant une nuance comparé à la froidure de ses paroles précedentes.

"Mais, mon cher Hyrgan, pourquoi ne pas vous joindre à nous? Vous nous devez bien un verre, après tout..."

Hyrgan ria de bon coeur.

-"Je ne refuse pas une tel offre... L'invitation d'une personne aussi charmante ne mérite pas d'ètre refusé."

Il se mit en marche vers le bar, suivit de près par les deux jeunes gens, suivant du coin de l'oeil les déplacements de la jeune femme. Il commanda et s'assit au bar.

-"Dites moi, si je peux me permettre, d'ou venez vous ? Peu de gens à Ylith n'ont de pareil de égale de beauté. Vous devez ètre de passage, je présume..."

Hyrgan prit la peine de réfléchir à ses prochaines paroles alors qu'il mit la chope a ses lèvres pour faire semblant de boire.

Eloïse suivit Trinir et Hyrgan au bar. Elle commanda à leur suite une bière bien fraîche et fut ravie que Trinir réponde en premier. Elle ne savait que faire, et comment réagir. Qui était cet homme? Que leur voulait-il? A moins que ça ne soit qu'un de ces innombrables coureurs de jupon totalement inoffensifs, mais très tape sur les nerfs. Néanmoins, elle avait beau voir le danger partout, elle était quasiment certaine que cette rencontre inattendue n'était absolument pas le fruit du hasard.

Après avoir bu une longue gorgée de sa boisson, un peu trop douce à son goût, elle se décida à lui répondre également. Après tout, c'était elle qui l'avait soi-disant invité à boire. Il fallait bien lui faire la conversation.

"Comme l'a si justement dit mon compagnon, nous arrivons tout droit de Krondor. Et effectivement, nous sommes de passage. Nous n'étions pas certains de nous arrêter pour la nuit, car un long voyage nous attends, mais la compagnie de ses semblables vaut parfois une longue nuit de cavalcade. Finalement, nous n'aurions pas du nous arrêter, cela nous aurait évité de voir un lourdaud atterrir sur notre table et notre repas."

Bien qu'elle eut prononcé ces derniers mots sur un ton léger, sa voix resta de glace, tout comme ses yeux où ne pétillaient aucune malice.

*Mais bon sang... Qui est-il et que veut-il?*

Hyrgan fut ravi de la réponse des deux jeunes gens. Il savait maintenant pourquoi la lettre qu'il avait trouvé été en leur possession... Il n'était pas particuclièrement préssé de savoir la suite, mais il était tout de même curieux. Il scruta le visage des personnes devant lui. Il regarda l'elfe.

-"Vous... Je vous ai dèjà vu... Au palais de Krondor. Je crois que vous ètes un messager, où un truc comme ça. Les rumeurs font bon train dans le Palais du Prince..."

Il fit une sourire en coin.

-"En parlant de ça, j'ai trouvé cela... Sort la lettre de son veste. Quand vous ètes tombés, je l'ai ramassé pour éviter que des mains mal intentionnée ne vous le subsiste... Vous devriez l'ouvrir... Elle est fermé a la façon des Krondoriens. Et elle possède une étrange emblème, qui ne m'est pas totalement inconnu...

Il prit la lettre et la tendit vers ses deux interlocuteurs.

Eloïse fut quelque peu surprise que l'homme reconnaisse Trinir. Non pas qu'elle se sentait blessée que, elle, il ne l'avait pas reconnu. Oh, non, absolument pas. C'était juste que... Elle se demandait comment cela faisait qu'elle, elle ne se souvienne pas de cet homme. A moins que... Non, l'hypothèse du mensonge était à écarter. Soit il l'avait vraiment déjà vu, soit il avait fait un joli coup de bluff. La première hypothèse paraissait la plus probable, et cela mis en rogne la jeune femme. Elle qui était censée de superviser les espions de Krondor ! Elle en faisait un bien piètre en tout cas, si elle n'était même pas capable de se souvenir des hommes qu'elle croisait au palais.

A la mention d'un objet qu'il avait trouvé près d'eux, elle jeta un oeil soupçonneux à l'homme à côté d'elle. Elle fut des plus étonnes que cela ne soit, en définitive, qu'une simple lettre.
*Et maintenant, qu'est ce que c'est que cette histoire de lettre...?*
Tout cela commençait à l'énerver passablement.

"Non, lisez-là donc", le contra-t-elle lorsqu'il leur tendit la lettre comme pour qu'ils la lisent.
Elle ne faisait absolument pas confiance à cet homme. Et bien qu'elle n'arrivait pas à voir comment cela serait possible, si la lettre contenait un quelconque piège, elle tenait à avoir ses deux mains libres... en cas de besoin.

Hyrgan fronça légèrement les sourcils quand la lettre lui fut retourné.

-"La lettre ne m'est pas vraiment destiné... Mais bon..."

Il retourna la lettre pour la montrer au deux personnes. Il désigna l'emblème.

-"Cette petite image... C'est le symbole des Silencieux Vengeurs, une guilde de Chasseurs de Primes de Krondor au service de la Couronne. Et elle est plié a la façon des soldats de Krondor, vite et droit, avec une forme spécial pour déchiré l'ouverture quand elle sera ouverte... Pour éviter que quelqu'un ne l'ouvre et la referme sans que personne ne s'en rendent compte."

Il déchira l'enveloppe, à l'intérieur, il y une lettre, ainsi qu'une petite pièce où il était gravé les initiales : SV.

-"Vous ètes contente ? Où je dois lire la lettre aussi ?"

*Les Silencieux Vengeurs... Ce nom m'est vaguement familier...*
Regardant de plus près l'homme, elle finir par se convaincre que, oui, peut-être bien qu'en fin de compte elle l'avait déjà aperçu auparavant.
*C'est peut-être son aspect si banal qui m'a fait l'oublié si facilement...*
Elle en était quelque peu honteuse.

"Oui, oui je connais cette méthode, je suis moi-même au service de Sa Majesté James. Et quand à lire la lettre... Mais en voici une bonne idée ! Je dirais même que vous m'enlevez les mots de la bouche. Allez-y, faîtes donc."

Que pouvait bien contenir cette lettre, cachetée et cachée avec tant de soin? Un mandat d'arrêt contre sa personne? Un ordre de la stopper dans sa mission par tous les moyens? Cela commençait à la mettre quelque peu mal à l'aise... D'autant plus que James ne lui avait parlé de rien de tout cela.

Etait-ce un moyen de se débarrasser d'elle tout en niant avoir été au courant de l'affaire? Non, elle ne pouvait se résoudre à croire une chose pareille. Pas James... Pas ainsi !

Tendue à l'extrême, et essayant de penser à toutes les éventualités possibles, elle attendit la lecture de la lettre avec un curieux mélange d'appréhension et d'excitation.

Contre toute attente, Eloïse éclata de rire. Pendant d'interminables secondes, elle crut qu'elle ne pourrait jamais s'arrêter. Tout cela était si drôle ! Elle qui avait crût que cette lettre signait son arrête de mort, voilà que ce bon William lui conseillait de faire équipe avec le chef de cette espèce de secte.

Elle s'arrêta de rire aussi rapidement qu'elle avait commencé.

"Vous..." souffla-t-elle.
Non, elle n'arrivait pas à croire à cette absurde farce.

Sans attendre une quelconque réaction du mercenaire elle l'empoigna par la manche et l'attira à l'extérieur, sans se soucier si Trinir la suivait ou pas. Pas besoin que toute l'auberge soit au fait de ce qui allait se passer.

"Vous ! reprit-elle plus haut cette fois-ci. C'est vous qui êtes à la tête de cette organisation? Je crois que... vous me devez quelque explication, non? A moins que... Oui, tenez donc, faîtes moi donc voir cette cicatrice. Et ceci n'est pas une suggestion."
Ses yeux pétillaient de fureur. Pour peu, si elle avait pu, elle l'aurait bien foudroyé sur place.
Elle maudit sa bêtise d’avoir laisser son épée dans ses fontes. Une simple dague n’allait pas la protéger longtemps si l’homme décidait de se battre.

Mais dans quoi s'étaient-ils fourrés, Trinir et elle?! Voilà qu'à présent ils allaient devoir faire équipe avec ce... avec ce...

Hyrgan était au bord de la crise de nerf. Cette lettre était un ordre de mission envoyé directement par le Maréchal... Il était donc question d'une mission très importante, qui peut requérir beaucoup d'hommes et surtout, beaucoup de sacrifices, et tout cela, dans l'ombre pour ne pas eveiller la curiosité des Midkemains sur les questions d'ordres royales. Il fut tiré de ses reflexions lorsque la jeune femme le tira dehors en hurlant.

"Lâchez moi bon sang !"

"Vous ! reprit-elle plus haut cette fois-ci. C'est vous qui êtes à la tête de cette organisation? Je crois que... vous me devez quelque explication, non? A moins que... Oui, tenez donc, faîtes moi donc voir cette cicatrice. Et ceci n'est pas une suggestion."

Hyrgan se mit alors a ricanner bètement, sans s'en rendre compte. Puis il revint a lui et se dirigea vers une petite ruelle à l'autre bout de la rue. Il fit signe a la jeune femme de le suivre... Une fois à l'intérieur, il se dirigea vers le fond de la ruelle qui était un cul de sac. Il se retourna et dégaina son épée en se dirigeant vers la jeune femme...
... Il passa à coté et frappa dans la première poubelle. Il continua a frapper les poubelles de la ruelle jusqu'a ce qu'il n'y ai plus aucune sans bosses. Il se dirgea vers des caisses entassés au fond de la ruelle. Il y donna une léger couup de pied, puis brusquement, un coup d'épée les brisa.
"Bien..."

Il leva la tête, la ruelle était faiblement éclairé par la lumière du soleil couchant, mais on pouvait aisement voir si il y avait quelqu'un passable de les écouter ses les toits. Il jeta un regard furtif vers la jeune femme.

"Je ne crois pas que vous comprenez à quoi nous avons affaire... Je sais que vous ètes des agents du Prince, je ne connais pas votre mission mais je devine qu'elle est très risqué."

Il se dirigea jusqu'a la jeune fille en rengaignant son épée.

"Vous voulez savoir si je suis vraiment celui que vous croyez... ?"

Il était maintenant à quelques centimètres de son interlocutrice.

"Vous irradiez la colère alors que vous avez surment trouvé un allié pour vous aider. Vous ètes des agents princiers, votre joli mandat royal vous protège, mais vous ne serait maintenant plus personne à l'endroit où vous voulez aller... Si seulement vous y arrivez."

Il ouvrit lentement sa tunique, dévoilant un torse musclé et bien bâti, des épaules larges et des muscles bien déssiné. En plein milieu du torse, était placé une cicatrice béante, barrant le torse, partant du bas à droite jusqu'en haut à gauche. Un tatouage était placé juste a coté de la cicatrice.
Lentement, Hyrgan déclara:

"Une vangeance silencieuse en fait plus qu'une bruyante. Les questions défilent, mais pas les têtes aux cordes."

En haussant les épaules, Eloïse suivit l'homme. Qu'allait-il faire? Bizarrement, tout cela n'avait pas vraiment d'importance, elle était bien trop occupée à essayer de trouver une raison à cette situation. Elle savait qu'aller au Nord ne serait pas une partie de plaisir. Elle savait que c'était dangereux ! Mais bon sang, elle n'était pas une poule mouillée ! Elle n'avait pas peur de mourir, et encore moins sacrifier sa vie pour la sauvegarde du Royaume. Tout cela était incompréhensible...

Eloïse n'eut aucune réaction lorsque l'homme dégaina son épée. Son seul réflexe fut de prendre sa dague dans sa main, afin de pouvoir se défendre. Ainsi c'était ici qu'elle devait mourir? Elle connaissait quelqu'un qui allait le regretter...

Mais non, apparemment le mercenaire avait juste envie d'évacuer... sa colère? Comme elle le comprenait ! A une autre époque, et dans d'autres circonstances, sans nul doute qu'elle aurait réagit exactement pareil. Cette pensée fit naître un début de sourire sur son visage figé. Peut-être que finalement ce voyage ensemble serait bien plus intéressant qu'elle ne l'avait supposé.

La jeune femme n'eut cure des menaces en l'air que lui asséna l'homme. Elle n'était pas stupide. Pourquoi les hommes se figuraient-ils toujours que les femmes étaient des êtres faibles, débiles et naïfs? Elle avait bien envie de lui mettre son poing dans la figure, et de casser ses jolies dents. Oui, elle était en colère. Et elle avait le droit de l'être ! Encore une fois, tout le monde la prenait pour une incapable. Et elle détestait cela.

La vue de la cicatrice du mercenaire fit disparaître sa colère. Elle était... impressionnante. Il aurait du mourir d'une telle blessure. Des hommes... et des femmes étaient morts pour moins que cela. A moins qu’elle ne fût un subtil artifice pour lui donner un air de dur, de survivant. Mais non, elle n’arrivait pas à y croire. Elle était bien trop… impressionnante. Les mots qu'il prononça ensuite lui firent courir un petit frisson le long de son dos.

Sans nul doute qu'ils étaient partis du mauvais pied. Cet homme n'était pas un imbécile. Il était quelqu’un de dangereux, de coriace. Il ne devait pas avoir la tête farcie de hauts faits héroïques. Mais plus encore, comme elle, il allait se retrouver embarquer dans une aventure sans avoir eu son mot à dire. Il allait devoir risquer sa vie juste parce que quelqu'un l'avait décidé.

Sans sentir la moindre honte, elle lui tendit sa main :
"Je crois que nous sommes partis du mauvais pied. Je suis Eloïse, espion à la solde du prince. Et nous voici à présent dans la même galère, destinés à sacrifier notre vie pour une cause qui nous dépasse..."
Cette fois, le sourire qu’elle affichait ne présentait aucun artifice.

Cet homme lui plaisait de plus en plus…

Hyrgan regarda la main, puis le jeune femme. Il résigna à entendre raison et lui serra la mai tout en refermant sa tunique. Une fois totalement couvert, il regarda la jeune femme dans les yeux. Ses yeux bleus scrutait son beau visage. Il finit par dire...

"Je crois que nous sommes dans la même galère. Alors j'aimerais qu'on me renseigne sur ce qu'il va nous arrivé et... ce qui pourrait potenciellement nous tuer très effroyablement... ?

Hyrgan fit une pause dans ses questions, le temps que l'un de ses deux nouveaux compagnons ne lui répondent.

Eloïse haussa les épaules, comme pour montrer qu'elle n'en savait rien. Qu'est-ce qui pourrait les tuer? Les réponses étaient quasiment infinies, et elle était certaine de ne pas penser à la moitié des causes.

"Des tas de choses : le froid, ou la faim lorsqu'on nous franchiront les montagnes; les elfes noirs, à qui nous allons rendre une petite visite; les bandits que nous pourrions rencontrer sur le chemin, même si je ne me fais pas trop de souci de ce côté là. Les Dieux, s'ils trouvent que notre mission dépassent les bornes. Ou... moi, si tu continues à poser des questions."

Elle balaya sa remarque d'une geste de la main, comme pour montrer à l'homme de ne pas en tenir compte. Se rendant compte qu'elle tenait toujours sa dague en main, elle décida de la ranger. Elle devait être plus que risible à ajouter ce bout de ferraille en direction d'Hyrgan, comme s'il était sur le point de lui sauter dessus ! Elle se mit à rire de cette réflexion idiote.

Après quelques secondes, elle se reprit, toussota et enchaîna sur un autre sujet. Il n'était vraiment pas le moment de rire.

"Quand à ce qu'ils va nous arrivé... Je ne suis pas devin, je n'en sais rien. La seule chose que je sais, c'est ce que je... nous devons faire. Apparemment, Sa Majesté n'avait pas toute sa tête lorsqu'il a décidé d'aller sacrifier ses plus brillants agents. Quoiqu'il en soit, nous devons nous plier à ses caprices... et nous rendre à Sar-Sagoth, vérifier si une armée de Moredhels ne se prépare pas à fondre sur le Royaume. Réjouissant, non?"

Non, vraiment, ce n’était guère le moment pour rire.

Hyrgan écarquilla les yeux à la mention de Sar-Sargoth, pour lui, il était presque impossible d'imaginer partir la-bas. Selon ce qu'on lui avait apris, cette endroit était quasiment le quartier général des Moredhels où ça l'avait été. Les condition de tout ces combats qui avait causé la perte d'une des plus merveilleuses citès jamais créé n'avait pas vraiment été clair au yeux des humains. Contrairement à d'autre... Comme les elfes, où les Nains... Qui avait participé à la guerre contre le faux Prophète Murmandamus. Il comprenait maintenant pourquoi cet ordre de mission lui avait été assigné. Il avait travaillé comme garde dans les citès libres lors de sa jeunesse. Plus particulièrement près des Tours grises qui n'offrait qu'une mince frontière avec les Vercors, berceau des Moredhels. Il connaissait tous ce qu'il falait savoir puor combattre un de ses elfes maléfiques et en resortir vivant et moins de 50 morceaux.

Il essaya de ne pas perdre son sang-froid...

"On ne peut pas dire que nous sommes sûr de revenir vivants et... en pleine forme... De ce qu'il y a derrière les montagnes.

Il toussota avant de lancer son regard sur l'adolescent qui n'avait quasiment pas parler depuis le début de la rencontre.

"Et pourquoi... Un gamin nous accompagne ?"

Hyrgan se mit subitement à regretter sa remarque quand...

Eloïse sursauta lorsque Trinir les rejoignit. Que cet elfe pouvait être discret parfois ! Un peu de raffut aurait été le bienvenu avant son arrivée surprise.

Un instant Hyrgan parlait de Trinir d'une façon qui ne plût pas du tout à la jeune femme, et le moment d'après voilà que le concerné arrivait comme par magie... Et menaçant Hyrgan par la même occasion ! Oh, comme tout cela était follement amusant.

"Trinir a raison, Hyrgan, il nous surpasse tous au niveau de l'âge. Tu n'as jamais vu... d'elfe de ta vie? Fais attention alors à que cela ne soit pas la dernière chose que tu verras avant de mourir."

Elle doutait fortement que le mercenaire ressente à cet instant la moindre peur, mais elle craignait qu'il ne tente une action désespérée. Et s'il touchait un seul cheveu de l'elfe... Elle ne préférait pas y penser. Qu'arriverait-il si la mission s'achevait avant même d'avoir commencé, à cause d'une bagarre débile dans une ruelle? Ce serait tellement...

"Trinir, baisse cette arme s'il te plaît, pas d'effusion de sang. Nous aurons tout le loisir de pourfendre des adversaires dans le futur. Ne commençons pas maintenant, je te prie. De plus, cet homme que tu menaces à cet instant va faire partie de notre aventure. C'est compliqué mais... je crois que le prince veut qu'il nous aide. Et ce n'est pas mort qu'il pourra remplir son office."

Croisant les bras, et posant un regard lourd de reproche sur les deux hommes, elle attendit de voir qui ferait le premier pas vers la réconciliation.
*Tout cela commence très, très bien !*

Hyrgan eut un léger frisson lorsque le métal frola son cou. Il se redressa, à deux doigts de saisir son épée lorsque qu'Eloïse prit la parole.

"Trinir a raison, Hyrgan, il nous surpasse tous au niveau de l'âge. Tu n'as jamais vu... d'elfe de ta vie? Fais attention alors à que cela ne soit pas la dernière chose que tu verras avant de mourir."

Hyrgan se mit alors à ricaner bêtement de sa propre bétise. Il avait cru que le jeune homme discret n'avait été qu'une jeune humain timide... Mais la personne qui le menaçait en ce moment même n'était autre qu'un elfe, beaucoup plus agé que lui et bien entendu beaucoup plus fort que lui.

"Trinir, baisse cette arme s'il te plaît, pas d'effusion de sang. Nous aurons tout le loisir de pourfendre des adversaires dans le futur. Ne commençons pas maintenant, je te prie. De plus, cet homme que tu menaces à cet instant va faire partie de notre aventure. C'est compliqué mais... je crois que le prince veut qu'il nous aide. Et ce n'est pas mort qu'il pourra remplir son office."

Sans même attendre que l'elfe n'eut le temps de rengainer, Hyrgan avança et se retourna.

"Excusez moi, Noble Elfe. Je vais ai pris pour un simple enfant. Votre apparence resssemble de près à celle des jeunes hommes de notre peuple. Je vous pris de m'excuser pour la gène préalablement occassionné."

Il s'inclina très bas pour montrer son regret. C'est en regardant le sol devant lui qu'Hyrgan cru voir un fil, au fond de la rue. Il regarda attentivement le mur d'ou venait le fil et il remarqua une fissure, près de l'emplacement où était placé les caisses qu'il avait détruite. Une lueur jaune y apparaisait, ainsi qu'une ombre se détâchant de la lueur. Quand elle remarqua le regard d'Hyrgan sur elle, elle disparu immédiatement.
Il se redressa et jeta un regard vers Eloïse.

"J'aimerais que nous partions au plus vite. Les citès libres sont dangeureuses pour moi, et maintenant peut ètre pour vous aussi... Je vous expliquerais en chemin, maintenant... Allons y."

Il se dépècha de sortir de la ruelle pour se perdre dans le monde parcourant la grande rue... Il était maintenant sur qu'on le surveillait.

"Hé, atten... !"
Mais Hyrgan s'était déjà enfui au pas de course.
*Mince !*
Qu'avait-il bien pu voir pour détaler comme un lapin? Certainement pas quelque chose de plaisant. Elle inspecta rapidement du regard la ruelle, mais ne vit rien de suspect. Puis, sur ces entrefais le cheval de Trinir arriva.

"Laissez tomber mon vieux, on se retrouve à la sortie de la ville, d'accord? Faut que j'aille chercher mon cheval et mes affaires !"
Elle fit signe à Trinir de partir, puis courut en direction de l'auberge. Heureusement qu'ils avaient choisi une auberge près des portes !

Elle sella son cheval en deux temps, trois mouvement, boucla la ceinture qui supportait son fourreau et sauta en selle. Cela la chagrinait de partir sans rien payer, mais elle se promit, en repassant par là au retour, de payer le double du prix à l'aubergiste.
*Si nous revenons vivants*

Elle arriva à la hauteur de Trinir à quelques mètres des portes de la ville. Hyrgan semblait s’être volatilisé. Elle jura.

"Mais bon sang, où est-ce qu’il peut bien être ! Il a bien parlé de quitter la ville, à ce que je sache !"
Elle jeta un coup d’œil à Trinir, comme pour lui demander que faire. Quand…

Quand des bruits de combat surgirènt de derrière la pallisade de la cité. Les cris d'hommes et des aboiements de chiens brisaient la présente tranquilité.

Dégainant lentement son épée comme à son habitude... Hyrgan se mit en garde.

"Les blaireaux sont de sortie aujourd'hui..." déclara t-il.

Un des hommes, sur son cheval, l'interpela.

"On est venu prendre ta tête ! Salaud !"

Hyrgan sourit étroitement et mit sa main dans sa tunique. Il y sortit une dague qu'il lança sur le cheval de l'homme. Le cheval prit la dague dans l'oeil et henit. L'homme tomba dans une ruade et fut pietiné.

"A qui l'tour mes chers fils de putains ?"

Hyrgan était maintenant sûr d'avoir assez attiré l'attention pour que ses compagnons viennent lui venir en aide. Il était à un contre dix et n'avait quasiment aucune chance de survivre a un tel attaque. Il se contenta de prier silencieusement avec un sourire narquois.

Alors même qu'elle prononçait ces quelques mots, Eloïse entendit des bruits de combat provenant de l'extérieur de la ville. Jurant de plus belle, elle fit signe à Trinir de la suivre. Dans quel merdier Hyrgan avait bien se fourrer ? Il n’aurait pas pu les attendre, non ? Le voilà qui risquait sa vie avant que leur mission ne soit commencée !
*Comment ai-je pu trouver cet homme dangereux et coriace ? Plutôt inconscient et totalement stupide !*

Lançant son cheval au galop, elle dégaina son épée, cadeau de James, désirant jouer sur l'effet de surprise. Elle pria pour que les hommes soient tous à cheval, sinon, ils allaient avoir un sérieux désavantage…

Lorsqu'elle remarqua qu'Hyrgan était engagé contre une dizaine d'adversaire, elle ne sût si elle allait se mettre en colère, ou à rire de sa bêtise. A quoi jouait-il ?
*Mon cher, il va falloir qu'on parle de certaines choses après avoir sauver votre peau...*
Décidemment, les parts d’ombres de cet homme méritaient quelques éclaircissements…

Elle arriva sur le premier adversaire, trop surpris pour faire autre chose que lever inutilement son épée. Elle passa sous sa garde, et lui lacéra le torse, le faisant ainsi chuter à terre. Ne s’arrêtant pas pour voir s’il était mort, et sinon laissant ce soin à sa monture affolée, elle profita de son élan, elle décapita un deuxième homme, à pied cette fois. Le choc de la lame contre la chair du pauvre homme résonna dans tout son bras, mais ses heures d’entraînement lui permirent de ne pas lâcher la lame.

Néanmoins, malgré ce coup d'éclat, ils risquaient fort d'être submergés... s’il prenait l'idée aux assaillants d'appeler du renfort.